Elections présidentielle et législatives au Ghana : le 3e duel consécutif entre Akufo-Addo et Dramani Mahama

Plus de 17 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes, hier lundi 7 décembre 2020, pour élire leurs 275 députés et leur président. Pour la magistrature suprême, 12 candidats sont en lice, dont le chef de l’Etat sortant, Nana Akufo-Addo, qui brigue un deuxième mandat. Les résultats sont attendus aujourd’hui 8 décembre 2020.

L’élection présidentielle au Ghana, hier lundi 7 décembre 2020 a comme un air du déjà vu. En effet, le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et principal challenger, Dramani Mahama s’affrontent pour la troisième fois, puisqu’en 2012, Dramani Mahama avait remporté le scrutin avec 50,7% des voix, puis, en 2016, Akufo-Addo l’avait emporté avec 53,8%. Pour cette élection, plus de 17 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes pour élire leurs 275 députés et leur président. Douze candidats, dont le chef de l’Etat sortant, Nana Akufo-Addo, s’affrontent pour la présidentielle. Le New patriotic party (NPP), défendu par Nana Akufo-Addo, et le National democratic congress (NDC), représenté par l’ex-président John Mahama, dominent la vie politique au Ghana depuis près de trois décennies. Les chances des dix autres candidats, dont trois femmes, de remporter la magistrature suprême sont minces parce qu’il y a quatre ans, aucun n’avait reçu plus de 1% des voix.

Dès la mi-journée, un cas de violence a été signalé par la police et la CODEO (une coalition d’observateurs locaux), des personnes dans un véhicule, à Kasoa, ayant tiré sur la voiture de deux membres du NDC de John Dramani Mahama. Quatre personnes ont été blessées, y compris un journaliste. Les assaillants ont pris la fuite et sont recherchés par la police. La journée avait plutôt commencé dans le calme. Si d’habitude, des files indiennes étaient visibles très tôt devant les bureaux de vote ghanéens pour avoir une chance de pouvoir glisser son bulletin dans l’urne avant d’aller au travail, ce n’était pas forcément le cas cette année.

Le président Nana Akufo-Addo a décrété un jour férié hier lundi. Les électeurs avaient donc toute la journée pour se rendre aux urnes. Le vendredi 4 décembre dernier, le président sortant et son rival John Mahama ont signé un pacte de paix pour inciter leurs partisans à éviter toute violence. Près de 40 000 observateurs locaux et internationaux ont été déployés sur tout le territoire pour veiller au bon déroulement du scrutin. Le grand changement cette année, c’est le système de transmission des résultats désormais décentralisé. Ainsi, les 275 districts électoraux enverront les résultats à 16 régions, nouvellement créées, qui transmettront ensuite les résultats à la Commission électorale à Accra. Le but est de gagner du temps et de permettre à la Commission électorale d’annoncer sous 24 heures les résultats. Autre changement, les résultats ne seront plus transmis par voie électronique. Tout sera compté à la main, parce qu’en 2016, les machines n’avaient pas fonctionné.

Synthèse de Jean-Marie TOE
Sources : bbc.com ; rfi.fr

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