Elections présidentielle et législatives : Les acteurs étatiques examinent le calendrier électoral

Les acteurs étatiques du processus vont s’atteler à la mise en œuvre du calendrier électoral.

Le cadre de concertation des acteurs étatiques du processus électoral a tenu sa deuxième session, le jeudi 6 février 2020, à Ouagadougou. Les échanges ont notamment porté sur le calendrier électoral, les innovations du Code électoral et les difficultés inhérentes au processus.

Dans la perspective des élections présidentielle et législatives fixées au 22 novembre prochain, les acteurs étatiques du processus électoral veulent peaufiner leur feuille de route. Au cours de la deuxième session de leur cadre de concertation tenue, le jeudi 6 février 2020 à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, plusieurs points ont été abordés. Il s’agit du calendrier électoral, des innovations du Code électoral et des difficultés inhérentes au processus.

La date de la présidentielle et des législatives étant fixée, le calendrier électoral doit entrer dans sa phase active, selon le directeur général des libertés publiques et des affaires politiques, Bruce Emmanuel Sawadogo. Aux membres du cadre de concertation, il a exposé les différentes articulations du calendrier électoral. Ce sont la formation des chefs de circonscriptions administratives et des maires à la police administrative et au suivi des élections, la reconnaissance des regroupements d’indépendants et celle des membres des démembrements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour renforcer leurs compétences dans la conduite efficace des élections.

Il sera également question de l’établissement de la liste des partis politiques et regroupements d’indépendants autorisés à prendre part aux élections, la formation des partis politiques et regroupements d’indépendants aux modalités d’utilisations des financements publics, l’enregistrement ou la réception des candidatures à l’élection présidentielle et aux législatives, la publication de la liste des candidats à l’élection présidentielle …

Au titre des innovations du Code électoral, le directeur général des libertés publiques et des affaires politiques a rappelé les points majeurs que sont le quota genre et l’installation de bureaux de vote à l’extérieur dans les ambassades et les consulats généraux ou en tout autre lieu en accord avec le pays hôte. « A l’extérieur, on ne peut installer un bureau de vote que dans un pays qui a 500 personnes immatriculées à l’ambassade. Lorsque le nombre de votants dépasse 500, on peut installer d’autres bureaux », a rappelé le ministre en charge de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo. La gestion des contentieux électoraux extérieurs par le tribunal administratif de Ouagadougou fait aussi partie des innovations du Code électoral.

Contentieux électoraux extérieurs

Pour ce qui est des difficultés liées à l’organisation des élections, Siméon Sawadogo a évoqué la mobilisation des ressources, la sécurisation des urnes sur l’ensemble du territoire et la prise en compte des déplacés internes dans le processus électoral. « Le budget des élections est assez élevé. Le ministère de l’Economie et des Finances et ses services sont en train de travailler sur cette question. Les partenaires techniques et financiers sont également en train d’évaluer leur contribution sur la base d’un écrit du gouvernement adressé au Secrétaire général de l’ONU », a détaillé M. Sawadogo.

Pour le vote des déplacés internes, il a laissé entendre que les discussions se poursuivent pour trouver la formule adéquate, surtout pour les législatives et les municipales. La représente-résidente adjointe du système du PNUD, Isabelle Tschan, a soutenu qu’une mission d’évaluation des besoins pour les élections de 2020 et 2021 du système des Nations unies et des Partenaires techniques et financiers (PTF) a été mise en place. Il a été question, à l’entendre, d’établir un panier commun des PTF en vue d’un appui aux élections. Pour une meilleure prise en compte des difficultés, le ministre a indiqué que des rencontres plus rapprochées vont se tenir.

Karim BADOLO

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