Fichier électoral des Burkinabè de l’extérieur : 14 185 enrôlés à six jours de la fin de l’opération

Le président de la CENI, Newton Ahmed Barry : «Si chacun enrôlait son enfant de 18 ans, nous ne serions pas très loin du gap attendu de 10 millions d’électeurs ».

La Commission électorale nationale indépendante(CENI) a organisé, mardi 21 janvier 2020 à Ouagadougou, une conférence de presse pour faire le point de la constitution du fichier électoral des Burkinabè de l’extérieur et la révision des listes électorales à l’intérieur du pays.

A la date du 17 janvier 2020, soit 6 jours avant la fin de l’enrôlement des Burkinabè de l’extérieur, 14 185 personnes qui ont été enrôlées. Cela, sur une prévision de un à deux millions attendus. L’information a été donnée, mardi 21 janvier 2020 à Ouagadougou, par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, au cours d’une conférence de presse. Il a fait savoir que l’opération d’enrôlement a bel et bien commencé le 4 janvier dernier dans l’ensemble des 22 ambassades et consulats retenus pour ce processus.

Toutefois, a-t-il relevé, elle n’a pas pu commencer à la date prévue dans quatre pays. Il s’agit des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne et de l’Arabie Saoudite où l’enrôlement n’a pas encore débuté. « Les kits de la CENI ont eu des difficultés à entrer dans certains pays », a expliqué Newton Ahmed Barry. Mais, pour ce qui est du faible engouement constaté, il a fait savoir que cela doit interpeller tous les acteurs pour que la mobilisation à l’interne ne subisse pas le même sort. « Nous avons un dispositif opérationnel qui n’a pas encore été débordé. Techniquement, un kit peut enrôler 100 personnes par jour. A Abidjan nous avons 20 kits, à Soubré 10, à Bouaké 10. Donc, normalement, si le kit devait être sollicité, on pourrait avoir 4000 inscrits par jour », a-t-il souligné.

Y a-t-il eu un déficit de communication sur la constitution du fichier électoral des Burkinabè de l’extérieur, de la part de la CENI, au regard du nombre d’enrôlés ? Non, a répondu Newton Ahmed Barry. Et de soutenir que toutes les dispositions ont été prises pour passer l’information à tous les acteurs aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. « La CENI a fait ce qui était de son possible pour passer l’information », a-t-il martelé. Sur l’éventuel report de cet enrôlement, M. Barry a laissé entendre que la prérogative revient au gouvernement.

10 millions d’électeurs attendus

Pour ce qui concerne la révision des listes électorales biométriques à l’intérieur du pays, a-t-il poursuivi, elle commence le 4 février 2020 pour s’achever le 27 mars. Pour cette phase du processus, a souligné le président de la CENI, le territoire national a été divisé en trois zones. Dans la première, la révision des listes se déroulera du 3 au 16 février, du 23 février au 7 mars dans la 2e et dans la 3e zone du 14 au 27 mars 2020.

« Dans la zone 1, nous avons 4602 points d’enrôlement pour deux semaines et dans les deux autres, environ 4000 points », a-t-il précisé. Pour ce qui concerne les personnes déplacées internes, la CENI, aux dires de son premier responsable, travaille pour les intégrer dans le processus de révision. « Le dialogue politique a recommandé que nous fassions notre mieux pour permettre aux personnes déplacées de pouvoir voter », a signifié le président de la CENI.

Au terme de la révision des listes électorale, la CENI dit attendre 10 millions d’électeurs au Burkina, en tenant compte surtout des prévisions de l’Institut national des statistiques et de la démographie(INSD). Et pour que cet objectif soit atteint, Newton Ahmed Barry a lancé un appel à tous les acteurs afin que chacun joue sa part dans la mobilisation des citoyens. « C’est un processus multi-acteurs. Il faut que les acteurs fassent sortir les gens pour leur enrôlement », a-t-il conclu.

 

Soumaïla BONKOUNGOU

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