Fonds de développement de l’élevage

La direction générale du Fonds de développement de l’élevage (FODEL) a organisé un atelier du 9 au 10 novembre 2017 à Dori  pour faire le diagnostic des modalités de mise en œuvre du crédit du fonds. Il a été question d’informer et poser des préoccupations en vue de rendre plus fluide l’exécution du crédit.
Le Fonds de développement de l’élevage (FODEL) a initié du 9 au 10 novembre 2017 à Dori un atelier pour se pencher sur les modalités de mise en œuvre de son crédit. La rencontre a regroupé entre autres les points focaux du fonds, les représentants de la fédération des éleveurs et des interprofessions des filières animales. A entendre le directeur général du FODEL Paul Zongo, l’objectif principal de l’atelier a été de disposer d’orientations pertinentes permettant de rendre plus performante l’exécution du crédit FODEL. De manière spécifique, a-t-il poursuivi, il s’est agi d’informer les responsables des faitières sur la mise en œuvre du crédit à travers l’étude de dossiers et la sélection. De son avis, les participants ont déterminé les difficultés qui limitent l’accès des promoteurs aux financements. « L’atelier nous a permis de réfléchir sur les difficultés que connaissent les éleveurs à travers l’accessibilité du fonds et voir dans quelles mesures nous pouvons mieux mettre en œuvre les crédits à leur disposition », a confié le premier responsable du FODEL.

Les animaux constituent 60% de garantie

Il a en outre indiqué que toute personne pratiquant l’élevage peut bénéficier du fonds. A cet effet, elle doit remplir un canevas auprès des services techniques ou du point focal FODEL avant de soumettre  son projet pour examen au comité de prêts. M Zongo a souligné qu’il prévu une garantie qui prouve que le bénéficiaire veut investir les ressources dans son élevage. Et d’affirmer que dans un tel contexte, les animaux constituent pour le FODEL une garantie privilégiée. « C’est-à-dire que les animaux représentent 60%  de la valeur du prêt qui sera contracté. Cela n’exclure pas les autres formes de garanties comme le permis urbain d’habiter pour les gros prêts. Le majeure partie de nos bénéficiaires sont des petits éleveurs qui ont besoin de financement pour développer leur activité et sortir de la pauvreté », explique Paul Zongo. Pour sa part, le directeur régional des ressources animales et halieutiques du Sahel Dr Dominique Sawadogo a précisé que ses services font face à de multiples difficultés d’ordre sanitaire, alimentaire et en termes d’infrastructures pastorales. C’est en ce sens qu’il a salué la tenue de la rencontre qui permettra aux éleveurs de bénéficier du crédit FODEL et d’infrastructures telles que les forages et les boullis pour abreuver les animaux. Pour lui, la rencontre pourra orienter le FODEL dans la priorisation des actions à mener sur le terrain dans la région du Sahel.  Quant au chargé d’études au gouvernorat de Dori Charles Dioma, il a rappelé que le Sahel  constitue un réservoir d’approvisionnement des autres régions en animaux d’embouche et en souche d’animaux reproducteurs. Pour preuve, il a dit que la région dispose d’un cheptel riche et numériquement varié composé de 1 982 532 bovins, 1 421 995 ovins et 2 545 283 caprins. C’est pourquoi, il a loué l’initiative de cette rencontre organisée par le FODEL qui au regard de ses moyens limités, développe des actions pour rationaliser leur utilisation, en impliquant les professionnels de l’élevage. « Je vous invite à porter un regard franc et constructif sur le fonctionnement de cet instrument de financement afin qu’au sortir de cet atelier, son mode d’intervention soit connu de tous et l’utilisation de ses ressources quoique limitées soir encore mieux orientées en direction des acteurs directs des filières de productions animales », a-t-il lancé aux participants. Crée en juillet 1996, le FODEL vise la mobilisation, la coordination et la gestion des fonds destinés à la promotion des activités de développement socio-économique du secteur de l’élevage. Cet objectif est exécuté à travers cinq principaux domaines d’intervention. Il s’agit du financement de toute action visant l’amélioration de la situation zoo-sanitaire et de la santé publique, du soutien des initiatives des professionnels de l’élevage et l’octroi de crédit pour les activités d’élevage. A cela s’ajoutent le financement des missions de suivi et de contrôle des activités sur le terrain ainsi que la promotion de la formation professionnelle par le renforcement des centres de formation.
Souaibou NOMBRE

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