Formation professionnelle et emploi des jeunes : Expertise France, satisfaite de ses actions

La problématique de l’emploi des jeunes a été au centre des échanges.

Les rencontres régionales et nationales sur la formation professionnelle, la création d’entreprises et l’emploi, initiées par Expertise France et le ministère en charge de la jeunesse se sont achevées, le jeudi 8 octobre à Ouagadougou.

Les 48 heures d’échanges initiées par Expertise France et le ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des jeunes sur la formation professionnelle des jeunes et l’accompagnement d’entreprises créatrices d’emploi a connu son apothéose, le jeudi 8 octobre 2020 à Ouagadougou. Des témoignages de satisfaction et de félicitation, qui ont été traduits par les organisateurs au vu du succès de cette seconde édition. Selon le directeur du département capital humain et de développement social d’Expertise France, Fréderic Sansier, son département a piloté l’ensemble des projets mis en œuvre par Expertise France au Burkina Faso dans le secteur de l’emploi et de la formation professionnelle.

« Dans le contexte global de notre intervention, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de plusieurs activités que nous menons au Burkina Faso, en particulier dans les régions du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel en faveur de la promotion de l’emploi et la formation professionnelle en faveur des jeunes et des femmes. L’objectif de ces deux journées était de favoriser les échanges entre les acteurs œuvrant dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle et dans d’autres pays, développer des synergies entre les acteurs de l’emploi qu’ils soient de la société civile, du secteur privé, des institutions publiques ou des collectivités territoriales, des élus locaux ou encore d’organisations internationales », a signifié M. Sansier.

Pour lui, échanger sur les expériences de la première édition afin de favoriser une capitalisation et une multiplication des bonnes pratiques en matière de gestion de projets, faisaient partie des objectifs visés par cette rencontre. « Nous travaillions sur des projets financés par l’Union européenne, l’Agence française du développement et le gouvernement français. Le projet actuel arrive à termes, il est suivi par un nouveau financement de l’AFD et nous allons probablement prolonger avec une intervention dans une nouvelle région, notamment la région du Centre à travers un financement », a-t-il affirmé. Pour lui, il faut donc accompagner et renforcer les capacités et les compétences de personnes déjà aguerries en matière de gestion de projets et budgétaire.

 

Le directeur chargé du département capital humain et de développement social d’Expertises France, Fréderic Sansier (micro) : « Nous avons pu former plus de 8000 personnes à quarante métiers, créer des emplois pérenne pour plus de 2000 personnes».

La capitalisation des actions menées dans les zones frontalières est plus qu’une satisfaction, a-t-il dit. Il a ajouté : « Nous avons pu former plus de 8000 personnes à quarante métiers. Nous avons créé des emplois pour plus de 2000 personnes de manière pérenne, développé et accompagné 133 petites entreprises et une trentaine de collectivités ». Ces deux jours d’échanges ont également été pour lui un cadre pour Expertise France de capitaliser ses acquis engrangés durant ces deux années d’intervention dans les régions à fort défis sécuritaires.

« Ces rencontres n’ont pas nécessairement pour vocation de statuer sur la prolongation indéfiniment du programme de formation professionnelle. Et si elle doit se reproduire l’année prochaine, ce que nous espérons d’ailleurs, cela doit être une décision des autorités burkinabè et nous seront bien sûr à leurs côtés pour les accompagner », a precisé le directeur département capital humain d’Expertise France.

Des investissements à longue durée

A son avis, les questions de l’emploi au Burkina Faso, nécessitent des investissements à longue durée. C’est pourquoi, son département appelle les acteurs à se servir des expériences déjà acquises aux côtés de leurs partenaires sur le terrain pour pouvoir après assurer la relève. «A un moment donné, les acteurs sur le terrain doivent s’approprier les expériences, des outils et les transformer éventuellement en fonction des réalités sur le terrain pour pouvoir atteindre l’objectif de leur combat », a-t-il insisté. Le responsable suivi-évaluation de petites et moyennes entreprises de Djibo a traduit sa reconnaissance aux initiateurs du programme.

« Les thèmes de cette 2e édition ont été importants avec beaucoup d’apports en matière de formation professionnelle et d’entrepreneuriat. Les débats ont été participatifs et ont permis à chaque participant de s’exprimer sur leurs besoins », a-t-il lancé. Formateur dans la Boucle du Mouhoun, Yacouba Traoré a estimé que le fait que la majeure partie des prix soit remportée par les jeunes entrepreneurs de cette région est lié à la qualité de leur formation.

Mamourou BENAO
(Collaborateur)

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