Gestion de l’eau : Une charte pour baliser le bassin de la Volta

Les différents acteurs ont été invités à des échanges francs pour aboutir au processus de ratification de la charte de l’eau du bassin de la Volta.

L’Autorité du bassin de la Volta, en collaboration avec le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, a organisé un atelier d’information, de sensibilisation au processus de ratification et de mise en œuvre de la charte de l’eau du bassin de la Volta, le jeudi 18 juillet 2019, à Ouagadougou.

Dans le souci de baliser les différents usages de l’eau du bassin de la Volta, les acteurs en charge de la gestion de cette ressource se sont réunis en atelier pour réfléchir au processus de ratification et de mise en œuvre de la charte des ressources du bassin de la Volta. La rencontre s’est tenue, le jeudi 18 juillet 2019, à Ouagadougou. Selon le directeur exécutif de l’Autorité du Bassin de la Volta (BVA), Yaovi Robert Dessouassi, la charte de l’eau a pour objectif de fixer les principes, les règles, les procédures et modalités d’une utilisation équitable, concertée et durable des ressources en eau partagées du bassin de la Volta par six Etats.

Il s’agit du Burkina Faso, du Benin, du Ghana, du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Togo. Il a confié que les principes cardinaux qui constituent le socle de la charte sont l’utilisation des ressources en eau du bassin, la participation à leur mise en valeur de manière équitable et raisonnable, l’obligation de coopérer entre Etats partageant le même bassin, l’échange régulier de données et d’informations entre Etats-parties. Il a ajouté, entre autres, la notification de mesures projetées pouvant avoir des impacts négatifs, ainsi que les consultations et les négociations y afférentes, la précaution et la prévention, la protection et la préservation des écosystèmes et l’obligation de ne pas causer de dommages.

« Un délai de 18 mois »

« Il nous reste à présent deux grandes étapes, à savoir l’adoption formelle par la prochaine conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la charte de l’eau puis sa soumission au parlement de chacun de nos six Etats membres en vue de sa ratification dans un délai de 18 mois à compter de la date de la tenue de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement », a indiqué M. Dessouassi. Pour lui, l’adoption formelle de la charte de l’eau et sa ratification par le parlement de chacun des Etats membres de l’ABV va concrétiser la volonté de coopérer pour une gestion intégrée, concertée et paisible des immenses ressources naturelles dont regorge le bassin de la Volta.

Quant au directeur général des ressources en eau, Serge Modeste Dizoun Traoré, représentant le ministre de l’Eau, il a rappelé que l’ABV a été librement créée, le 19 janvier 2007 par six Etats cités plus haut, ayant en partage le fleuve Volta. « Elle a pour mandat de promouvoir une concertation permanente et un développement durable pour un partage équitable des bénéfices en vue de la réduction de la pauvreté et d’une meilleure intégration socioéconomique », a-t-il relevé.

Il s’agit de mettre en œuvre une Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) pour le partage équitable des bénéfices à travers la réalisation d’ouvrages et des projets ou intérêts communs pour l’amélioration du cadre de vie des populations vivant dans le bassin. La charte prévient également, selon le DG, les conflits et autres différents entre les Etats qui utilisent l’eau du bassin. Pour lui, il est important pour le Burkina Faso de ratifier cette charte parce qu’elle est en amont du bassin. « Je voudrais vous rassurer de mon engagement total à œuvrer pour faciliter en temps opportun, l’adoption de cette charte par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement et sa ratification par le parlement du Burkina Faso », a-t-il déclaré.

Dawara Sylvie SOU
(Stagiaire)

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