Gestion du fret au Burkina : Les chauffeurs routiers sollicitent l’intervention du gouvernement

Le SG de l’UCRB, Brahima Rabo, a invité le gouvernement à concilier les transporteurs routiers afin de relancer le fret burkinabè.

L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a animé une conférence de presse, le mercredi 20 janvier 2021 à Ouagadougou, pour attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité de mettre de l’ordre dans le secteur du transport routier.

L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) veut finir avec les crises à répétition qui gangrènent le secteur des transports depuis plusieurs années au Burkina Faso. En effet, la structure associative et syndicale était face aux journalistes, le mercredi 20 janvier 2021 à Ouagadougou afin de dénoncer « la cacophonie et le désordre qui règnent en maître en ce moment au sein des organisations de transporteurs ».

Désormais désorientés par l’existence de deux structures qui divisent leurs employeurs, les chauffeurs routiers se demandent à qui ils doivent dorénavant adresser leurs bonds de chargement. Pour un secteur du transport émergent, le secrétaire général de l’UCRB, Brahima Rabo a demandé purement et simplement à l’Etat de peser de tout son poids afin d’unifier les transporteurs routiers en une seule faîtière. Ainsi, les conférenciers ont recommandé aux autorités de toujours associer en amont l’ensemble des acteurs impliqués avant de prendre une décision et d’éviter l’immixtion du politique dans le secteur des transports.

M.Rabo et ses collègues pensent que l’application « stricte » de l’arrêté portant gestion et contrôle du fret en provenance et à destination du Burkina Faso va permettre d’assainir le milieu des transports et contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des chauffeurs routiers. « Nous encourageons l’Etat à continuer dans sa dynamique d’assainissement de notre milieu afin de mettre en place une industrie de transport moderne et compétitive », a indiqué M. Rabo. L’UCRB a salué la décision du gouvernement confiant le contrôle et la gestion du fret au Comptoir burkinabè des chargeurs (CBC) via des procédures bien établies. « Pour une gestion transparente et participative, le CBC se fait assister par un représentant des transporteurs et un autre des chauffeurs pour la délivrance gratuite du bon de chargement.

Malheureusement, cette procédure n’entrera pas en application, car d’autres acteurs sont apparus sur la scène et ont saboté le travail », a confié Brahima Rabo. Qu’allez-vous faire si la situation reste en l’état ? A cette question les conférenciers ont rassuré qu’aucune grève n’est envisagée pour l’instant, mais, tout camion qui sera intercepté sans bon de chargement comme c’est très souvent le cas, sera systématiquement amendé de 200 mille francs CFA ? « Il y a un désordre dans le fret. Les ports et corridors sont infestés de toute sorte d’intervenants. Il faut que ça change, car le CBC ne peut travailler avec deux syndicats. L’Etat doit prendre ses responsabilités », a déclaré le président de l’UCRB.

Wanlé Gérard COULBALY
Antoinette KABRE
(Stagiaire)

Laisser un commentaire