Gouvernance économique et financière: Promouvoir le digital pour une meilleure gestion publique

Le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CFOEB) a organisé, le mardi 8 décembre 2020, à Ouagadougou, la 12e journée sur la bonne gouvernance économique et financière.

Une bonne gouvernance est le fruit de l’ensemble d’institutions, de mécanismes et de processus à travers lesquels citoyens et groupes peuvent formuler leurs intérêts, besoins, différences et exercer leurs droits et obligations. Telle est la conviction du Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CFOEB) à travers la tenue de la 12e journée sur la bonne gouvernance économique et financière, placée sous le thème : « Les solutions numériques et amélioration de la transparence dans la gestion publique ». La cérémonie d’ouverture est intervenue dans la matinée du 8 décembre 2020 à Ouagadougou.
Le Président du conseil d’administration (PCA) du CFOEB, Seydou Dao, a indiqué que l’objectif de cette rencontre est de contribuer à promouvoir l’utilisation des solutions numériques. Toute chose, a-t-il souligné, qui permet d’améliorer la transparence en matière de gestion publique. A l’écouter, la transparence budgétaire et l’accès du public aux informations liées au budget ne sont pas toujours assurés, selon des récentes évaluations des organismes internationaux tels International budget parthnership (OBP) et Public expenditure and finances publiques (PEFA) sur la gestion des ressources publiques.
Ce faible niveau, a-t-il expliqué, a conduit à des services de mauvaise qualité. « L’allocation budgétaire est double ou triple pour l’Etat lorsque la qualité du service public est remise en cause », a affirmé le PCA du CIFOEB. A cet effet, M. Dao en veut pour preuve le cas des routes, des barrages, des écoles qui sont mal construits et mal réceptionnés. Une situation, a-t-il avancé, qui occasionne des « pertes sèches et énormes » pour le budget de l’Etat.

Faciliter les interactions avec la population

Par ailleurs, le président a déclaré que le contexte de la crise sanitaire a permis de construire les débats autour de plusieurs thématiques. Il s’agit, a poursuivi Dr Dao, de débattre sur les liens entre transparence dans l’action publique, sur l’efficacité des TIC, les enjeux ; mais aussi sur les défis de l’utilisation des solutions numériques et leur vulgarisation dans la délivrance du service public. Car, a-t-il insisté, la performance de l’Etat passe par une amélioration de son offre de service. Et d’ajouter que le numérique fait partie intégrante de nos habitudes et de nos modes de vie et transforme nos relations en société.
C’est pourquoi, il a exhorté les participants à des échanges sur l’issue du digital et à aboutir à des recommandations. Celles-ci, a-t-il promis, seront transmises aux autorités compétentes comme une contribution citoyenne à la promotion de la transparence de la gestion publique au Burkina Faso. Une telle appropriation de ces outils par l’administration publique, a-t-il insisté, s’inscrit dans la dynamique de faciliter les interactions avec la population.
Toutefois, le directeur exécutif du Centre, Issouf Ouattara, a laissé entendre que cette journée constitue également une tribune pour la célébration de la transparence à travers un prix aux communes dans les zones d’intervention du CIFOEB. Selon ses explications, le choix des trois lauréats a été fait en fonction des indicateurs comme la disponibilité de l’information, la participation du public au développement local et les mécanismes de contrôle des finances.
Comme récompense, a dévoilé M. Ouattara, elles recevront un trophée et un encouragement financier destiné à améliorer la participation citoyenne et l’organisation des journées de redevabilité. En rappel, les journées CIFOEB, sur la bonne gouvernance économique et financière sont des occasions de communication autour des actions du centre sur le terrain et d’opportunités pour échanger sur les problématiques des finances publiques.

Achille ZIGANI
(Collaborateur)

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