Gouvernance publique : Les « évaluateurs » jouent leur partition

Le SG du ReBuSE, Jean Stanislas Ouédraogo : «  Le forum va accroître la performance des politiques ».

Le Réseau burkinabé de suivi et d’évaluation (ReBuSE) et le Réseau francophone de l’évaluation (RFE)  organisent, du 13 au 15 novembre 2019, la troisième édition du Forum international francophone de l’évaluation (FIFE) à Ouagadougou.

Ce sont plus de 300 participants venus de 30 pays francophones qui prennent part à la troisième édition du Forum international francophone de l’évaluation (FIFE). L’événement se tient, du 13 au 15 novembre 2019 à Ouagadougou, sous le thème : « L’évaluation au profit de qui et à quelles valeurs ? ». Pour ce faire, plusieurs sous- thèmes seront abordés notamment l’institutionnalisation de l’évaluation des pays de l’espace francophone et l’évaluation dans un monde en crise humanitaire et migratoire.

Selon le Secrétaire général (SG) du Réseau burkinabé de suivi et de l’évaluation (ReBuSE), Jean Stanislas Ouédraogo, le FIFE 2019 vise spécifiquement à sensibiliser les gouvernants et les partenaires du développement à l’importance de l’évaluation dans le renforcement de la gouvernance des politiques publiques et identifier des voies novatrices et inclusives en termes de méthodologie et d’outils d’évaluation.  Il a indiqué que le forum est une tribune d’échange sur les questions d’évaluation. « Il constitue un temps fort dans la promotion et le développement des pratiques évaluatives.

C’est pourquoi, je félicite les acteurs qui ont travaillé pour sa tenue », a-t-il dit. Aussi, il a rappelé que le ReBuSE contribue au développement d’une culture de l’évaluation des politiques publiques au Burkina Faso, à travers le développement des capacités individuelles et institutionnelles en évaluation. « Le réseau a apporté son appui à la réalisation de l’étude diagnostique des capacités évaluatives », a-t-il affirmé. Pour le président du Réseau francophone de l’évaluation (RFE), Thiery Tsou Fematouo, le FIFE est un moment unique au cours duquel les participants discutent de la culture de l’évaluation et partagent leurs expériences. « Dans un monde en profonde transformation traversé par des crises économiques, humanitaires, la prise de décision représente un enjeu crucial d’où l’importance du thème », a-t-il déclaré.

Bientôt, une commission nationale

La représentante des PTF, Anne Vincent : « Il faut des échanges fructueux pour la mutualisation des expériences ».

La représentante de l’UNICEF/Burkina et des Partenaires techniques et financiers (PTF), Anne Vincent, a, quant à elle, fait savoir que l’évaluation est cruciale dans la planification. « Il faut des recettes adéquates pour mieux agir », a-t-elle dit. De son avis, ce forum va permettre aux acteurs de détecter les freins en vue d’améliorer la fonction évaluative. La ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire, Pauline Zouré, a signifié que le thème de la troisième édition traduit l’importance de l’évaluation dans un contexte de défi sécuritaire. « L’évaluation est indispensable.

Elle est prise en compte dans le Plan national de développement économique et social (PNDES) pour apprécier l’impact des différents programmes », a-t-elle lancé. A ses dires, cela traduit la volonté du Burkina Faso de faire de la fonction évaluative, une donnée incontournable pour le développement. «  Au pays des Hommes intègres, nous partons vers la consécration de la fonction évaluative à travers la mise en place d’une commission nationale de l’évaluation pour la bonne gouvernance au Burkina », a-t-elle soutenu.

Le représentant du président de l’Assemblée nationale (AN), Issiaka Congo, lui, a indiqué que le thème de la présente édition est d’actualité, car la plupart des pays ont opté pour l’implémentation du budget programme. « C’est la raison pour laquelle, les parlementaires accompagnent le gouvernement dans le processus afin d’améliorer les conditions de vie des populations», a argué M. Congo. En plus, il a souligné que l’institutionnalisation de l’évaluation constitue une avancée salutaire pour les pays.

Mariam SOMDA

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