Grève de l’UNAPOL : “C’est à tort que nous avions demandé la démission du ministre”, SG Zongo

Suite au mot d’ordre lancé par l’Union police nationale (UNAPOL), ses premiers responsables ont été reçus par le Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, dans l’après-midi du lundi 3 février 2020, afin de trouver des solutions à leurs préoccupations.

La grève annoncée aujourd’hui par l’Union police nationale (UNAPOL) pourrait ne pas être effective. En effet, après une rencontre avec le Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, dans l’après-midi du lundi 3 février 2020 à Ouagadougou, les premiers responsables du syndicat ont promis de reconsidérer leur mot d’ordre de grève en tenant compte de l’intérêt supérieur de la population.

Aux dires du secrétaire général de l’UNAPOL, Armiyaho Zongo, le gouvernement a, au cours des échanges, reconnu la justesse de leurs préoccupations. «Toutefois, ils nous ont fait comprendre que certains dossiers peuvent être résolus dans l’immédiat pendant que d’autres devront encore faire l’objet d’ajustement », a indiqué M. Zongo, pour qui certains problèmes évoqués étaient dus à un manque de communication de la part de l’exécutif. « Par déficit de communication, nous sommes arrivés à des incompréhensions inutiles. Certains problèmes n’avaient pas lieu d’être évoqués, car ils ne relèvent même pas de notre département », a-t-il martelé.

Concernant par exemple les dossiers d’indemnisation des familles des victimes des attaques terroristes, le gouvernement a fait comprendre au syndicat que la question est sur la table du Conseil des ministres et des actions seront entreprises « très rapidement » afin d’apporter des solutions. « Pour la question des armes, on nous a fait comprendre qu’il appartient au gouvernement de prendre une décision en fonction de la législation existante. Mais le Premier ministre nous a rassurés que tout sera réglé très rapidement », a-t-il confié. Après toutes ces précisions apportées par l’exécutif, le syndicat a promis se concerter afin de décider de l’attitude à adopter.

Le gouvernement pour sa part a salué la disponibilité du syndicat avec qui il a eu des échanges « sincères et courtois ». Ces échanges, selon le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, ont permis de lever plusieurs zones d’ombre. «Il appartient désormais aux membres du syndicat de se concerter afin de décider de la marche à suivre. Mais la plupart des dossiers sont sur le point d’être résolus», a déclaré le ministre Dandjinou.

Nadège YAMEOGO

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