Grève de l’UNAPOL : Le SG s’explique

Pour le SG de l’UNAPOL, Armiyaho Zongo, il y a une crise de confiance « irréversible » entre le ministère de tutelle..

L’Union police nationale (UNAPOL) a animé une conférence de presse, le lundi 3 février 2020 à Ouagadougou, pour dénoncer des « injustices » au sein du corps.

«Lassée du mépris, des maltraitances dont sont victimes les policiers de la part du ministre de la Sécurité et ses collaborateurs », l’Union police nationale (UNAPOL) exige la démission du ministre, Ousséni Compaoré et de ses principaux collaborateurs.

Ce syndicat l’a réaffirmé au cours d’une conférence de presse, le lundi 3 février 2020 à Ouagadougou, à la veille d’un arrêt de travail illimité. Même consciente qu’un départ des autorités de tutelle dans ce contexte d’insécurité peut être inopportune, l’UNAPOL, selon son Secrétaire général (SG), Armiyaho Zongo, les accuse d’un manque de volonté de résoudre leurs « nombreux problèmes ».

Ce qui, selon lui, a entrainé une crise de confiance « irréversible » entre le ministère et les policiers. Au titre des raisons qui ont prévalu au mot d’ordre qui entre en vigueur en principe ce 4 février, M. Zongo a dénoncé « l’incapacité » du ministère à indemniser les familles de policiers décédés (environ une quarantaine) au cours d’attaques terroristes, conformément au décret du 18 février 2019.

… et les policiers qui entendent observer un arrêt de travail illimité à partir
de ce mardi.

« Comment rassurer les hommes engagés aux fronts dans ces conditions ? Comment leur donner le moral pour se battre ? Comment leur expliquer une telle situation ? », a-t-il questionné. De plus, l’UNAPOL pose un problème d’armes déjà acquises et « longtemps réclamées » par les policiers pour faire face à l’hydre terroriste. «D’aucun ont évoqué un problème de formation.

Ce qui a été comblé par l’Etat-major général de l’Armée à travers la formation de policiers à cet effet. Les policiers sont formés, les armes sont là mais on ne les remet pas aux policiers », a-t-il déploré. Le SG du syndicat indexe aussi la « situation anormale de carrière » de plus de 1000 officiers de police, « pourtant reconnue par le ministre comme une iniquité ».

En plus de demander la relecture de l’organigramme de la Direction générale de la police nationale (DGPN) pour faire face aux nouveaux défis sécuritaires, l’UNAPOL regrette le manque de cadres policiers dans le staff décisionnel du ministère. « Ces problèmes créent une frustration et une démotivation généralisée de tous les policiers », a fait savoir M. Zongo.

Synthèse de Jean-Marie TOE

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