Grève générale des 8 et 9 juillet 2020 : un bilan satisfaisant pour la coalition de Bobo-Dioulasso

Les militants et sympathisants de la coalition des syndicats de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) et des syndicats autonomes de la ville de Bobo-Dioulasso ont répondu favorablement à l’appel de leurs différentes structures syndicales pour la grève des 8 et 9 juillet 2020. Ils se sont réunis à la Bourse du travail de ladite ville et ont échangé sur les différentes préoccupations durant les 48 heures de grève.

Les militants de la coordination régionale des Hauts-Bassins de la coalition syndicale de la Confédération du travail du Burkina (CGT-B) et des syndicats autonomes ont répondu à l’appel à la grève lancé pour les 8 et 9 juillet 2020. C’est le constat que Sidwaya a pu faire au dernier jour de ce mouvement syndical à Bobo-Dioulasso.

En effet, le coordinateur régional de la coalition, Bakary Millogo, s’est dit satisfait de la mobilisation des travailleurs à l’occasion de ce mouvement de contestation. « Nous sommes beaucoup satisfaits en ce sens que la réponse depuis le premier jour montre que les travailleurs sont déterminés à se battre », a-t-il exprimé. Selon le coordinateur régional, trois communications ont été retenues dans le cadre de la présente grève.
Le premier jour, les communications ont porté, d’une part, sur la grève et ses enjeux et, d’autre part, sur la place et le rôle de l’Etat dans le prélèvement de l’impôt. Le second jour, la communication a porté sur l’analyse critique de la loi n° 028/ AN du 13 mai 2008 portant code du travail au Burkina Faso. En l’espèce, cette analyse a consisté, selon Bakary Millogo, à démontrer le recul qui a été opéré à travers l’adoption de ce code, contrairement aux codes de 2004 et 1992. A en croire le coordinateur régional Millogo, pour la présente grève de 48 heures, les syndicats ont formulé une plateforme revendicative résumée en cinq points. Le premier point est l’arrêt des mesures de baisse du pouvoir d’achat en l’occurrence la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du public, du privé et du parapublic. Le deuxième porte sur l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.

Le troisième, l’arrêt du pillage des ressources nationales.
La garantie du droit à la sécurité des populations constitue le quatrième point. Et enfin, le respect et la mise en œuvre des différents engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des travailleurs.

Michel Kiérou KI
(Stagiaire)

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