Il vole des ânes pour payer la scolarité de sa femme

B.B. et C.B., tous résidant à Dédougou, ont comparu respectivement, le lundi 15 mars 2021 devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou en matière correctionnelle pour vol et recel de biens. En effet, il est reproché à B.B. d’avoir soustrait nuitamment, le 22 février dernier, trois ânes (une ânesse et deux ânons) appartenant à S.B., et de les avoir vendus à C.B., un boucher. A la barre, B.B. a reconnu les faits. Il a dit les avoir vendus à 50 000 F CFA dont une partie (35 000 F CFA) a servi à régler la scolarité de sa femme.

Quant à C.B., son receleur, il a également reconnu les faits à lui reprochés mais a avoué que pour le convaincre de payer les ânes, B.B. lui a signifié qu’ils appartenaient à son oncle qui vivait dans un village. Contrairement à B.B., le receleur dit les avoir acquis au prix de 98 000 F CFA. Malgré tout, il n’a pas convaincu le tribunal de son innocence, qui l’a condamné à 24 mois de prison dont six ferme et une amende d’un million F CFA. B.B., reconnu coupable de vol, écope d’une peine d’emprisonnement de douze mois dont six ferme et une amende de 300 000 F CFA . Solidairement, ils doivent verser 300 000 F CFA à S.B., propriétaire des ânes, qui s’est constitué partie civile.


Il abuse d’une mineure de 14 ans

Accusé d’enlèvement de mineur et attentat à la pudeur, K.T.G., résidant dans la cité de Bankuy, s’est expliqué devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Dédougou, le lundi 15 mars 2021. Il lui est reproché d’avoir gardé chez lui pendant trois jours, D.A., âgée de 14 ans et entretenu à plusieurs reprises des relations sexuelles avec elle. Les faits, selon les explications du tribunal, remontent au 1er mars dernier lorsque D.A, qui vivait avec sa tante, partait pour acheter des condiments. Elle a été aperçue par K.T.G. qui, auparavant lui faisait des yeux doux. Ce dernier invite donc la « petite » à découvrir sa maison. Ce qu’elle exécuta en ignorant ce qui l’attendait. Une fois à l’intérieur de la maison, un premier rapport sexuel a été entretenu. La mineure à la barre a avoué qu’après l’acte, elle saignait et elle craignait une grossesse.

C’est pourquoi, elle n’a pas voulu repartir chez elle. Chose qui profitait à K.T.G. qui, durant les trois jours, a pu entretenir jusqu’à six rapports sexuels avec la fillette. Las d’attendre, la famille a lancé des avis de recherche à travers une radio et à la gendarmerie. K.T.G., à la barre a reconnu les faits d’enlèvement et d’attentat à la pudeur. Mais pour se justifier, il a affirmé que c’est la fille qui refusait de rentrer chez elle. Donc, pris de peur au regard du temps que la mineure a passé chez lui, il lui aurait proposé d’appeler sa tante. C’est ainsi, que le 3 mars 2021, la D.A. a été retrouvée et K.T.G., mis aux arrêts. Reconnu coupable d’enlèvement de mineur et attentat à la pudeur, l’accusé a imploré la clémence du tribunal, car chômeur en quête d’emploi. Il a été néanmoins condamné à une peine d’emprisonnement de 18 mois dont quatre mois ferme et à une amende de 250 000 F CFA.


Un repris de justice plaide la clémence

C.S., né en 1980 est mécanicien et un repris de justice domicilié à Ouagadougou. Il a comparu, le mercredi 17 mars 2021 devant des juges à Ouagadougou pour des faits de vol aggravé, au préjudice du sieur B.S. Dans la narration des faits, il est ressorti que le prévenu a frauduleusement soustrait, dans la nuit du 18 décembre 2020, une batterie de véhicule et bien d’autres objets de B.S. alors que l’engin était stationné devant son domicile.

« Comment es-tu parvenu à enlever la batterie bien que le propriétaire ait pris le soin de condamner les portières ? », a questionné le tribunal. Et C.S. d’expliquer que c’est par une manière dont lui seul a le secret qui lui a permis d’ouvrir les portières du véhicule avant de commettre sa salle besogne.
C’est ainsi qu’il a profité y retirer quatre clés USB, un ordinateur portable et la somme de 170 000 F CFA. Après avoir reconnu les faits à lui reprochés, C.S. a demandé la clémence du tribunal, promettant de ne plus recommencer. Mais, il est difficile, selon le parquet, de bénéficier d’une quelconque clémence en l’espèce, étant donné que C.S. est un repris de justice. C.S. a finalement été déclaré coupable et condamné à 48 mois de prison ferme et à une amende d’un million F CFA. Il a aussi été sommé de payer la somme d’un million F à B.S. pour dommages et intérêts.


Deux voleurs de moutons en taule

K.E., employé de commerce et son complice C.A., orpailleur, ont été accusés de vol de huit moutons appartenant à L.E.
Ils sont tous passés à la barre, le mercredi 17 mars 2021 à Ouagadougou, lors des audiences correctionnelles. Les faits remontent au 12 janvier 2021. Ce jour-là, relate K.E., son ami C.A., qui lui doit la somme de 100 000 F CFA, lui demande de l’accompagner « dans un endroit ». C’est ainsi qu’arrivé devant la concession de L.E. sise au quartier Ouaga 2000, C.A. lui dit de patienter devant le portail. De l’intérieur, C.A. fit sortir des bêtes que K.E. devrait conduire dans une autre cour non habitée.

Pendant sa manœuvre, C.A. a été aperçu par des forces de sécurité ; ce qui l’a amené à escalader le mur et prendre la poudre d’escampette. K.E. est interpellé quelques minutes plus tard dans la cour inhabitée avec les moutons qu’il a pris le soin d’égorger. « Je ne savais pas que les moutons étaient volés », s’est-il défendu avec insistance devant le tribunal qui a voulu savoir s’il était au courant du manège de son ami. Mais, devant l’incohérence et l’inconstance de leurs propos, ils ont tous été déclarés coupables avec une peine d’emprisonnement de 48 mois dont 24 mois ferme plus une amende d’un million F CFA.
A cela, s’ajoute le paiement de la somme de 700 000 F au titre des dommages à L.E.

Rassemblées par

Adama SEDGO
Soumaïla BONKOUNGOU

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