Insécurité, élections… : A la recherche de solutions endogènes

La classe politique, dans sa composante plurielle, participe aux échanges.

Le dialogue politique s’est ouvert, le jeudi 17 juin 2021, à Ouagadougou, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Pendant trois jours, la classe politique, toutes tendances confondues, va discuter des préoccupations nationales.

La classe politique (majorité et opposition) se retrouve pour appréhender les questions inhérentes à la vie de la Nation à un moment où l’actualité est encore marquée par l’attaque terroriste de Solhan au Sahel.

C’est donc par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes de cette barbarie que le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a ouvert les travaux du dialogue politique qui se tiennent du 17 au 19 juin 2021, à Ouagadougou. Au menu des discussions, la situation sécuritaire, les élections municipales de 2022, la révision à minima du Code électoral, le vote dans les zones à fort défis sécuritaires et celui des personnes déplacées internes.

Pour le chef de l’Etat, l’heure est au rassemblement de tous dans une situation particulière de la vie de la nation burkinabè. « Le contexte appelle notre engagement total dans cette phase cruciale de la vie de notre nation, empreinte de défis majeurs comme la lutte contre le terrorisme, la COVID-19, la réconciliation nationale et la réponse
aux fortes attentes sociales de nos laborieuses populations », a déclaré le président du Faso.

A l’entendre, le dialogue politique doit être l’occasion de trouver « des solutions endogènes et pérennes »
aux « préoccupations majeures ». C’est pourquoi, le chef de l’Etat a invité l’ensemble des participants à contribuer à relever les défis, dans une dynamique de convergence des vues sur les « questions essentielles » qui participent à la consolidation de la démocratie et de la paix au Burkina.

« Le dialogue politique obéit à notre commune volonté de consolider en permanence un consensus national fort sur des questions politiques préoccupantes en vue de renforcer la cohésion des Burkinabè. Bien qu’éminemment politique, ce cadre est une instance où les divergences non constructives échouent dans le creuset de tout ce qui concourt à l’unité nationale », a souligné Roch Marc Christian Kaboré.

« S’entendre sur l’essentiel »

Appelant à des échanges fructueux, le président du Faso a salué la maturité de la classe politique dont les contributions au premier dialogue de juillet 2019 ont permis la tenue d’élections « sereines », malgré un contexte sécuritaire difficile. « Les rapports apaisés au

Le CFOP, Eddie Komboïgo, a souhaité que des initiatives soient entreprises pour endiguer le terrorisme.

sein de la classe politique ont prouvé aux yeux du monde que sur les questions importantes intéressant la vie de la Nation, les acteurs politiques burkinabè peuvent s’entendre sur l’essentiel », a-t-il indiqué.

Le chef de l’Etat a installé les deux coprésidents du dialogue politique. Il s’agit du représentant de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP), Simon Compaoré et du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Eddie Komboïgo. Pour Simon Compaoré, le contexte est« suffisamment difficile », d’où la nécessité de « faire corps avec le peuple » pour que les décisions qui vont être prises aillent dans le sens de l’unité d’action.

« Les élections municipales concourent à la consolidation de la démocratie et au développement local. Cela commande que nous soyons unis dans la manière dont nous allons regarder au niveau du Code électoral pour voir ce qu’il convient de revoir afin que tout se passe dans l’intérêt de tous », a relevé M. Compaoré.

Pour sa part, le CFOP, Eddie Komboïgo, a salué l’esprit du dialogue politique qui permet à la classe politique, dans sa diversité, de discuter. « La situation nationale est délétère sur le plan sécuritaire. Notre pays subit des attaques meurtrières inédites. Il est normal qu’à cette occasion nous puissions faire le point de la situation et voir les dispositions que le gouvernement entend prendre pour arrêter cette guerre », a-t-il confié.

 

Karim BADOLO

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