Insécurité et changement climatique : 11,76 milliards F CFA pour renforcer la résilience des populations

Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Lassané Kaboré et le chef du Bureau de la Coopération suisse au Burkina Faso, Jean Michel Limat, ont signé, le vendredi 14 mai 2021 à Ouagadougou, deux accords de financement. D’un montant total d’environ 11,76 milliards F CFA, ces accords visent à renforcer les acquis de développement et la résilience des populations face à la crise sécuritaire et aux effets du changement climatique.

Dans un contexte de défis sécuritaire, sanitaire, humanitaire et climatique, le gouvernement burkinabè peut compter sur ses partenaires bilatéraux et internationaux, notamment la Suisse et les Pays-Bas, pour renforcer ses acquis
de développement et la résilience des populations en réduisant leur vulnérabilité. Dans ce sens, le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Lassané Kaboré et le chef du Bureau de la Coopération suisse au Burkina Faso, Jean Michel Limat, ont signé deux accords de financement d’un montant global de 11,76 milliards F CFA environ. Le premier accord concerne la 1re phase d’un Programme de renforcement de la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux face aux crises climatiques et à l’insécurité pour un montant de 5,88 milliards F CFA. Le second est relatif à la 3e phase du Programme d’appui à la valorisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) pour un montant de 5,88 milliards F CFA cofinancé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas (2,88 milliards F CFA). Pour le chef du Bureau de la Coopération suisse au Burkina Faso, Jean Michel Limat, ces « deux bonnes nouvelles » témoignent de l’excellence des relations entre son pays et celui des Hommes intègres.

Le Programme de valorisation des PFNL, phase 3 et la 1re phase (Projet Résilia) du Programme de renforcement de la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux face aux crises climatiques et à l’insécurité, a-t-il dit, vont s’exécuter sur la période 2021-2024. De ses explications, il ressort que le programme PFNL 3 cible 57 000 ménages, soit environ 400 000 personnes et 600 entreprises PFNL dans les régions du Nord, du Centre-Nord, du Centre-Ouest, du Sud-Ouest et le Sahel. Il sera mis en œuvre sous la tutelle du ministère en charge de l’environnement. Ces deux programmes, a précisé M. Limat, vont améliorer la disponibilité du financement au profit des PME rurales en vue de stimuler les investissements et la mise en œuvre de la politique de sécurisation et de gestion durable des ressources pastorales au regard du contexte sécuritaire dégradé et des effets du changement climatique.

Un partenariat exemplaire

« Résilia », pour sa part, cible environ 400 000 personnes vulnérables dont des Personnes déplacées internes (PDI) et leurs hôtes dans les régions frontalières du Centre-Ouest, du Centre-Sud, du Sud-Ouest et des Cascades à fort défi sécuritaire et affectées par la crise alimentaire. A cela s’ajoutent, 286 000 éleveurs transhumants, agropasteurs dont 40% de femmes et 40% de jeunes. Il sera mis en œuvre sous la tutelle du ministère en charge des ressources animales et de celui de l’agriculture. « Tout en contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la préservation des moyens d’existence et la création d’emplois décents, les deux programmes participent à la lutte contre le changement climatique, le renforcement des mécanismes de résilience des populations face aux
différentes crises », a-t-il précisé. Au nom du gouvernement, le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a relevé que cette signature d’accord est d’une « grande importance » pour l’exécutif burkinabè.

En effet, a-t-il laissé entendre, le gouvernement attend de la mise en œuvre de « Résilia », le renforcement de la résilience des ménages agropastoraux et pastoraux, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages et en particulier les jeunes et les femmes et enfin, le renforcement du cadre institutionnel, règlementaire et politique favorable au développement de l’élevage pastoral ainsi que la prévention et la résolution pacifique des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Le PFNL, phase 3, a renchéri Siméon Sawadogo, permettra l’accroissement de la production et la consommation des produits non ligneux par les ménages, y compris les PDI, l’amélioration de la résilience face aux chocs exogènes, l’amélioration de la compétitivité et de l’accès aux financements et aux marchés des entreprises avec les PFNL et enfin, l’amélioration des conditions-cadres de gestion durable de ces ressources forestières. Le ministre Sawadogo a donc exprimé la gratitude du gouvernement aux contribuables suisses et des Pays-Bas
pour cet « exemplaire » partenariat et pour leur présence prolongée aux côtés du Burkina Faso dans plusieurs domaines de développement.

Jean-Marie TOE

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