Interview du candidat Eddie KOMBOIGO

1) Qu’est-ce qui vous a motivé à briguer la magistrature suprême ?

J’ai une ambition pour mon pays. Rebâtir les voies de l’émergence du Burkina Faso, apaiser les cœurs, effacer les stigmates des crises passées, recréer les conditions pour renouer avec la croissance économique et gouverner avec une approche de justice sociale et de solidarité.
Je voudrais sentir le poids des difficultés de chaque citoyen et travailler à apporter les solutions collectives. Je voudrais réaliser ce programme dans un esprit participatif, d’unité, de progrès et de justice.

2) Si vous êtes élu, quelles réponses allez-vous apporter aux difficultés dans les domaines suivants :

– terrorisme : le terrorisme a endeuillé notre peuple. Cette situation a également entraîné un déplacement de plus d’un million de Burkinabè.
Dans l’immédiat, il s’agira de :
– réformer les ministères de la défense et de la sécurité ;
– créer un centre national de surveillance du territoire ;
– reconquérir les zones occupées par les terroristes ;
– doter en matériel plus performant les forces de défense et de sécurité.
Par la suite, je vais m’atteler à réussir :
– la stabilisation des zones récupérées ;
– le retour des déplacés.
Les armes à elles seules ne pouvant venir à bout du terrorisme, c’est pourquoi il faut aller à la négociation.

– santé : le volet sanitaire de mon programme sera articulé autour des priorités suivantes :
– renforcer la gouvernance du système de santé ;
– développer les ressources humaines pour la santé ;
– assurer la couverture sanitaire universelle sur l’ensemble du territoire ;
– renforcer les infrastructures et les équipements de l’ensemble des formations sanitaires ;
– renforcer le partenariat entre médecine moderne et médecine traditionnelle ;
– rendre effective la gratuité des soins aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans.

– éducation : l’éducation, la formation et la recherche sont les fondements pour promouvoir tout développement durable.
Je propose une vision holistique qui privilégie la mise en œuvre des cycles terminaux. Tous les ordres et les catégories d’enseignement seront articulés de façon plus rationnelle instituant des passerelles du préscolaire au supérieur. Chaque ordre et niveau d’enseignement doit proposer aux apprenants une formation spécifique complète.

– emploi : je vais mettre en œuvre des mécanismes pour une création massive d’emplois et une législation adéquate pour garantir les meilleures conditions aux travailleurs en leur assurant une formation professionnelle continue.

– corruption : la corruption découle de la mauvaise gouvernance.
La loi sur la corruption sera révisée mais pas pour régler des problèmes politiques comme on l’a vu avec le CNT et le MPP. Les pouvoirs de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption seront renforcés. L’institution sera présidée par un magistrat de rang élevé. Cette autorité anti-corruption soumettra directement tous les cas de corruption à la justice pénale. Le président de l’institution jouera le rôle de procureur général près du tribunal.

– eau et assainissement : nous allons assurer, d’une part, une plus grande disponibilité et accessibilité de la ressource en eau pour satisfaire à la fois les besoins de consommation des populations et de productions économiques et, d’autre part, la mise en œuvre effective de la politique nationale d’assainissement.

– autonomisation de la femme : je m’engage à promouvoir un développement participatif des Femmes en leur assurant un accès et un contrôle égal et équitable aux ressources et aux sphères de décisions.
Je m’engage à :
– mobiliser des fonds pour soutenir les activités économiques des femmes ;
– disponibiliser des crédits pour la conduite des activités génératrices de revenus ;
– contribuer à l’élimination des pesanteurs socioculturelles ;
– encourager l’engagement des femmes en politique.

– monde rural (agriculture, élevage) : l’agriculture et l’élevage occupent environ 80 % de la population active et fournissent 65% des revenus monétaires des ménages agricoles. Leur contribution à la croissance économique n’a guère excédé deux (02) points de pourcentage.
Pour inverser cette tendance, mes priorités porteront sur :
– l’amélioration des processus de production du secteur ;
– la mobilisation et la maîtrise de l’eau ;
– la sécurisation foncière en milieu rural ;
– la professionnalisation des acteurs ;
– l’utilisation des résultats de la recherche en vue de l’amélioration de la productivité.
Et pour que nos braves et laborieux agriculteurs et producteurs jouissent des fruits de leurs efforts, une politique de filière bien adaptée et structurée où la production et les débouchés sont bien emboités sera mise en place. Elle répondra au schéma suivant : financement, production, approvisionnement, transformation et commercialisation.

3) Pourquoi c’est vous que les électeurs doivent choisir ?

Je suis le candidat idéal. J’ai la meilleure offre politique ! Je suis le candidat de la rupture qui puise dans l’expérience des devanciers pour offrir le meilleur au peuple burkinabè.
Il faut souligner que le pouvoir actuel, si je me réfère au résultat du Présimètre, n’a pu réaliser que 25% de ses promesses électorales en 5 ans. Il faut donc envisager l’option Eddie KOMBOIGO et le CDP pour relever le niveau de satisfaction des Burkinabè. Nous entendons créer les conditions idoines pour une relance de l’économie, une dynamisation des secteurs de l’éduction et de la santé. Nous allons engager un processus de réconciliation nationale qui nous permettra d’aller vers une véritable cohésion sociale. J’ai donc le profil du job, et qui milite en faveur d’un vote massif.

4) Quelles sont les trois premières décisions que vous prendrez une fois au pouvoir ?

– la réconciliation nationale qui permettra aux exilés politiques de regagner leur patrie pour, qu’ensemble, nous réalisons notre ambition pour le Burkina Faso ;
– mettre en place une cellule de négociation qui prendra langue avec ceux qui attaquent la population burkinabè, afin de négocier la paix et d’instaurer la sécurité et l’intégrité territoriale ;
– prendre des mesures de relance de l’économie qui permettra à notre pays de connaître un vrai développement.

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