Intrants sanitaires : Les acteurs présentent les résultats des régions pilotes

Le ministre en charge des ressources animales, Sommanogo Koutou, en visitant les stands d’expositions des étapes de collecte de données, a affirmé que l’étude sera étendue à d’autres régions du Burkina.

L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a clos, le mercredi 30 septembre 2020 à Ouagadougou, l’activité de la Chaine d’approvisionnement d’urgence (CAU). Il s’est agi pour les acteurs, de présenter les orientations et les choix stratégiques retenus, pour assurer la continuité des actions.

Le Centre-Nord, le Plateau central, le Centre-Sud et le Centre sont les quatre régions pilotes du Burkina Faso, dans lesquelles, la mise en place de la Chaine d’approvisionnement d’urgence (CAU) a permis de collecter et de traiter des données sur 15 maladies et zoonoses prioritaires, qui sont, entre autres, la fièvre jaune, la méningite, le choléra, la rage, le charbon bactéridien, les intoxications chimiques et la COVID-19. Les parties prenantes ont présenté, le mercredi 30 septembre 2020 à Ouagadougou, les résultats de l’intervention et échangé sur le renforcement de la CAU.

Ces activités ont bénéficié du soutien du projet de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), chargée de la mise en œuvre et de la gestion de la chaine d’approvisionnement en médicaments et matériels en matière de santé humaine, animale et environnementale. Ce projet dénommé « GHSC-PSM », a appuyé l’étude de collecte, à hauteur de plus de 400 millions F CFA, selon le représentant de l’USAID, Dr Abdoul Karim Guiro.

Pour lui, ce montant vise à soutenir les ministères concernés par le projet, à savoir les Ressources animales et halieutiques, l’Agriculture, la Santé, l’Environnement et le ministère en charge de la recherche scientifique, pour une mise en place d’un outil et des procédures, pour la prise de décisions dans le cadre de la gestion de la CAU. « Cet outil, appelé Playbook, identifie l’ensemble des produits, de matériel et des médicaments nécessaires, pour la prise en charge des épidémies », a expliqué M. Guiro. Il a signifié qu’avec la COVID-19, ‘’Playbook’’ a permis de rendre disponibles des produits pour des malades testés positifs.

Des statistiques en termes de coordination

Les participants ont partagé les résultats de l’étude et échangé sur la continuité des activités.

Le secrétaire technique ‘’One health’’ (Une seule santé), Dr Pierre Yaméogo a précisé que la CAU s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la plateforme ‘’One health’’. Il a souligné que les représentants des ministères clés concernés par le projet feront face à un événement inhabituel ou d’une épidémie, devront travailler de façon coordonnée à rendre disponibles tous les produits de santé, en passant par la bonne gouvernance, la logistique, l’achat, la planification et surtout la riposte.

« Le projet a pris fin certes, mais il y aura une continuité des activités », a-t-il rassuré. Quant aux résultats de la collecte des données sur les 15 maladies, M. Yaméogo a fait savoir qu’ils sont paramétrés sur l’outil Playbook. « Nous souhaitons que si nous avons un cas d’une maladie comme la rage ou la rougeole, que le ministère de tutelle puisse identifier les fournisseurs et voir également quelle logistique sera mise en place. C’est la simulation qui a été faite durant la phase du projet et nous devons consolider ces acquis », a-t-il clarifié. Selon lui, sur la plateforme, il y a l’aspect résultat final, qui se mesure en termes de taux d’investigations conjointes.

Le ministre en charge des ressources animales, Sommanogo Koutou, par ailleurs président du comité de pilotage de ‘’One health’’ a noté que la vision du Burkina Faso est de parvenir à un monde plus sûr et sécurisé, en fédérant des ressources financières et à être apte en cas d’épidémie. « A travers ce projet, nous allons évaluer ce que nous avons pu capitaliser et aller à l’échelle nationale », a-t-il promis.

Afsétou SAWADOGO

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