Le secrétariat national de la jeunesse du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a animé une conférence de presse, le mercredi 23 septembre 2021 à Ouagadougou, pour donner sa lecture de la situation nationale. Mais contre toute attente, deux camps se sont opposés sur le contenu de la déclaration liminaire et en sont venus aux mains.
Les jeunes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ne parlent pas le même langage. Ayant convié les hommes de média pour manifester leur mécontentement sur la gestion du pays, à l’occasion d’une conférence de presse, hier jeudi 23 septembre 2021 au siège du parti, à Ouagadougou, ils en sont venus aux mains. Dans les faits, un premier camp a contesté le contenu de la déclaration liminaire que devait lire le Secrétaire national des jeunes du CDP, Adama Tiendrebéogo. Il a donc fallu l’intervention de la police (CRS) pour calmer les ardeurs.
Cette tempête passée, Adama Tiendrebéogo a expliqué que la rencontre visait à inviter le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations. A l’entendre, depuis l’arrivée au pouvoir du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le pays fait face à des maux tels que l’insécurité, la cherté des denrées alimentaires et l’augmentation du chômage. « Chacun comprendra que notre pays est quadrillé du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest par les ennemis de la Nation.
Malheureusement, nos gouvernants s’acharnent sur un congrès extraordinaire inutile de leur parti politique au lieu de travailler à nous trouver des solutions », a-t-il dit. Sous un ton mélancolique, le secrétaire national adjoint des jeunes du CDP, Karim Bagagnan, a argué que le fait qu’une partie des jeunes se soit opposée à la tenue de la conférence de presse justifie « leur attachement à la majorité présidentielle la nuit et au CDP le jour ». « Ce qui s’est passé ce soir montre qu’il y a des jeunes qui sont manipulés par d’autres partis politiques », a-t-il souligné. Pendant que les animateurs de la conférence de presse répondaient aux questions des journalistes, la police a interrompu les échanges, estimant avoir reçu des ordres.
Oumarou RABO
