Journée de l’Afrique : Sous le signe de la renaissance culturelle

Le ministre en charge de la coopération, Alpha Barry : « la culture a toujours été au cœur des différents plans d’actions et agenda des organisations d’intégration ».

Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a conjointement célébré, le mardi 25 mai 2021 à Ouagadougou, la Journée de l’Afrique et le 46e anniversaire
de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le continent africain célèbre les 58 ans d’existence de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Au Burkina Faso, à l’instar de nombreux autres pays, l’évènement a été commémoré, le mardi 25 mai 2021 à Ouagadougou, par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur. Cette journée de l’Afrique, organisée conjointement avec le 46e anniversaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a porté sur le thème : « Arts, culture et patrimoine : Levier pour l’édification de l’Afrique que nous voulons ».

A la création de l’OUA, a indiqué son coordonnateur au Burkina Faso, Dr Ahmed Elmekass, l’institution s’est fixé pour ambition, l’indépendance de l’Afrique sur les plans politique, économique et la réalisation de son unité. Cet objectif, a-t-il ajouté, se poursuit avec l’Unité africaine (UA) sur la base des principes de la renaissance africaine, de l’esprit du panafricanisme et de l’identité culturelle. « L’Union africaine a prescrit aux Etats africains de chercher dans leurs repères culturels et valeurs ancestrales, le soubassement de leur essor, tout en s’inscrivant dans l’évolution du monde », a rappelé Dr Elmekass.

L’édification d’un consensus africain

C’est ce message, a-t-il précisé, que veut véhiculer l’organisation à travers le thème de cette commémoration 2021 consacré aux arts, à la culture et au patrimoine pour la construction du continent africain. Et d’ajouter que la thématique coïncide également avec le lancement de l’entrée en vigueur de la Charte de la renaissance culturelle africaine, adoptée depuis 2006 à Khartoum au Soudan. C’est pourquoi, a affirmé M. Elmekass, des efforts seront consentis avec les espaces culturels pour qu’ils apportent leur contribution au développement et à l’édification d’un consensus africain solide.

 

Le représentant-résident de la CEDEAO au Burkina, Tiéna Coulibaly, a souhaité un engagement fort de tous en faveur de la construction du continent.

Pour ce qui concerne la CEDEAO qui célèbre son 46e anniversaire, son représentant-résident au Burkina Faso, Tiéna Coulibaly, a indiqué que depuis sa création, l’organisation sous régionale a fait preuve de résilience face aux nombreux défis que connaît cette partie de l’Afrique. L’ambition de ses pères-fondateurs, a-t-il fait savoir, a été la réalisation d’une intégration économique complète pour le bien des communautés. « Mais, les conflits armés dans certains pays et le vent de la démocratie soulevé par la chute du mur de Berlin vont amener la CEDEAO à réaliser qu’aucune intégration n’est possible si les questions de paix, de sécurité et de gouvernance politique ne sont pas réglées », a fait savoir M. Coulibaly. C’est face à cela, a-t-il poursuivi, que la Vision 2020 a été adoptée, pour passer d’une CEDEAO des Etats à celle des peuples. A l’entendre, le bilan de cette initiative a permis l’élaboration en cours de la Vision 2050, avec des orientations susceptibles de permettre à l’Union d’être véritablement un espace intégré, prospère et viable.

Des progrès enregistrés

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, pour sa part, a estimé que cette célébration conjointe témoigne de l’attachement du Burkina Faso aux idéaux de l’UA et de la CEDEAO.
Un engagement, a-t-il relevé, qui a valu au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, d’être élevé par ses pairs ouest-africains, au rang de Champion de la libre circulation des personnes et des biens. « Nous pouvons nous féliciter des progrès déjà réalisés et du chemin parcouru dans le processus d’intégration par l’UA et la CEDEAO », a estimé M. Barry. Toutefois, ces avancées, selon le chef de la diplomatie burkinabè, contrastent avec les nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée. Au nombre de ceux-ci, il a cité la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la crise sanitaire du coronavirus. « Ces défis appellent à une solidarité et à une mutualisation des efforts de tous les Etats à travers l’entraide et la coopération », a-t-il soutenu. Des panels, des activités sportives et des dons de sang ont meublé la célébration de la Journée de l’Afrique.

Soumaïla BONKOUNGOU

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