Journée mondiale de l’alimentation : Recherche de solutions pour une sécurité alimentaire

Par la coupure du ruban, la foire de la 40e Journée est ouverte.

Le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, en collaboration avec la représentation de la FAO au Burkina Faso a célébré le vendredi 16 octobre 2020 à Dédougou la 40e Journée mondiale de l’alimentation.

Le monde entier célèbre chaque année le 16 octobre, date anniversaire de la création de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Journée mondiale de l’alimentation (JMA).
Cette année, c’est Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, qui a accueilli les festivités de la IVe édition. Organisée par le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles en partenariat avec la représentation de la FAO au Burkina Faso autour du thème « Cultiver, nourrir, préserver ensemble, agir pour l’avenir », la célébration a permis aux producteurs, structures et associations œuvrant dans l’alimentation d’exposer leurs produits et savoir-faire dans le domaine sur un site dédié à cela.

Pour le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, cette journée vise à renforcer la sensibilisation et l’action en faveur des personnes victimes de la faim dans le monde et garantir leur sécurité alimentaire. Car, selon lui, dans le monde, plus de deux milliards de personnes n’ont pas un accès régulier à une alimentation sûre. Au Burkina, la sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure un défi permanent pour le gouvernement et ses partenaires.

« En plus de la sous-alimentation, notre communauté est confrontée au phénomène de la mondialisation qui favorise l’abandon des mets traditionnels au profit des mets modernes. Ce qui conduit à une augmentation de maladies de surcharge comme l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires », a-t-il regretté. Face à cette situation, a-t-il souligné, il est nécessaire de changer de mode de production, d’approvisionnement et de consommation. « De la ferme à l’assiette, nos systèmes alimentaires actuels doivent favoriser la production de denrées de base à haute valeur nutritive », a-t-il émis.

Renforcer les systèmes de production nationaux

Le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, le parrain, Stanislas Ouaro et le représentant de la FAO ont encouragé la consommation locale.

Quant au parrain, le ministre Stanislas Ouaro, le thème de cette journée est interpellateur, car il exhorte tous à œuvrer pour éliminer la faim et la malnutrition sous toutes ses formes.
Il est important pour lui, entre autres, de respecter les mesures nationales visant à protéger la qualité des produits, d’adopter de nouvelles technologies d’approvisionnement, de contribuer à pérenniser les cantines scolaires par la promotion effective d’une cantine endogène. Il a rappelé que le Burkina Faso est touché par cette insécurité alimentaire avec 2,15 millions de personnes depuis le mois de mai dernier et plus de 300 mille enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aigüe.

Le représentant de la FAO au Burkina, Dauda Sau, de confirmer que le pays fait face à un de ses plus grands défis concernant la crise des déplacés internes. Le changement climatique, l’impact de la COVID-19 et l’insécurité sont les principaux facteurs de cette insécurité croissante au Burkina Faso, a-t-il énuméré.

Son institution, a-t-il dit, est proche de la population et des autorités pour faire face à ces défis. Mais, a-t-il souligné, le souci n’est pas seulement de se focaliser sur les réponses immédiates mais d’intégrer les capacités de résilience des communautés à faire face à ces crises et mieux les aider à gérer les chocs présents et futurs.

Pour combattre les causes profondes et atteindre l’objectif faim Zéro, a-t-il annoncé, les trois agences basées à Rome, la FAO, le Programme alimentaire mondiale (PAM), le Fonds international de développement agricole (FIDA), s’engagent à continuer de renforcer les systèmes nationaux de production, à soutenir les chaîne de l’alimentation, le pouvoir d’achat des personnes les plus vulnérables et renforcer la résilience des populations burkinabè.

Adama SEDGO

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