Journée mondiale de l’enfant africain : La famille, cadre idéal pour la réinsertion sociale

La ministre en charge de la famille et de l’action humanitaire, Laurence Ilboudo, remettant un cadeau aux enfants accueillis, a souligné que son département va travailler pour leur intégration sociale et économique.

En prélude à la Journée internationale de l’enfant africain, qui a lieu, le 16 juin de chaque année, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a rendu visite à une famille d’accueil des enfants en difficulté. C’était le lundi 15 juin 2020 à Ouagadougou.

Robert Bazié est un instituteur à la retraite depuis 2010 et réside au secteur 12 dans l’arrondissement 8 de Ouagadougou. Marié à Marie Bernadette Bazié, ménagère et assistante maternelle et Agent de santé communautaire (ASC), M. Bazié est père de sept enfants. Cette famille accueille depuis une dizaine d’années, des enfants en conflit avec la loi, par le biais de l’ONG Terre des Hommes (TdH). Elle a reçu, le lundi 15 juin 2020, à son domicile, la visite de la ministre en charge de la famille et de l’action humanitaire, Laurence Ilboudo. Une sortie, qui s’inscrit selon elle, dans la commémoration de la Journée internationale de l’enfant africain qui aura lieu aujourd’hui le 16 juin et conjointement avec le 30e anniversaire de la Charte africaine des droits de l’enfant.

Elle sera axée sur le thème : « Accès de la justice aux enfants ». La ministre a indiqué que de nos jours, il faut travailler à réduire les enfants en incarcération et le seul moyen d’y arriver, c’est de collaborer avec les familles d’accueil, qui sont prêtes à accepter ces enfants. La famille Bazié à son avis, fait l’exception. Elle avait sous son toit, 61 enfants, dont 36 victimes de multiples formes de violence, 16 en mobilité, deux enfants trouvés et sept en conflit avec la loi. Parmi les sept, cinq d’entre eux sont aujourd’hui des exemples de réussite. « Notre famille est un havre d’amour et de paix pour toute personne en désarroi et surtout pour les enfants en situation difficile.

Présentement, nous avons trois enfants dont deux élèves et un en attente d’adoption », a précisé le chef de ménage, Robert Bazié. Pour cette famille, accueillir un enfant en détresse est d’abord une conviction religieuse, un devoir citoyen et une réponse à un besoin de la nation. Malgré l’insuffisance des moyens ou ressources financiers et matériels pour une meilleure prise en charge des enfants, l’engagement de la famille reste indéfectible, du moment qu’elle s’est dit heureuse de constater la réussite de plusieurs enfants adoptés. « La famille Bazié est un exemple de la solidarité agissante de notre pays. Je ne veux pas que cette famille soit en rupture de vivres », a prévenu la ministre Laurence Ilboudo. Pour elle, les enfants en conflit avec la loi sont difficiles à vivre et il faut s’engager, accepter de les prendre, les éduquer pour leur éviter l’incarcération.

Et l’agent de santé communautaire, Marie Bernadette Bazié qui reçoit ces enfants depuis 2008, ne dira pas le contraire. Elle a fait savoir que chaque enfant vient avec son caractère et il faut l’amener à suivre les règles de la famille. « En tant que mère, je les considère comme mes propres enfants et comme tous les autres enfants d’ailleurs, en les accompagnant avec une bonne éducation », s’est-elle enthousiasmée. La ministre Ilboudo a affirmé que de nos jours, sur toute l’étendue du territoire nationale 547 enfants ont été placés dans 291 familles d’accueil. « Nous allons encourager les familles qui ont de bons résultats en les accompagnant avec des dons de vivres et de biens d’autres soutiens », a-t-elle soutenu.

Afsétou SAWADOGO

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