Journée nationale de la sécurité routière : Un cadre de promotion des bonnes pratiques en circulation

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L’Office national de la sécurité routière (ONASER) a lancé la 12e journée de sensibilisation à la sécurité routière à Banfora, le 8 décembre 2020.

C’est parti pour la 12e édition de la journée nationale de sensibilisation à la sécurité routière, organisée par l’Office national de sécurité routière (ONASER) à Banfora. Le lancement a été fait par le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent T. Dabilgou, le 8 décembre 2020.

L’objectif est de renforcer le niveau de connaissances et de prise de conscience des populations sur les questions de la sécurité routière et de promouvoir les bonnes pratiques en matière de civisme et de courtoisie dans la circulation. Ce, afin de contribuer à l’enracinement d’une véritable culture de sécurité routière au Burkina Faso. Pour y arriver, l’ONASER a planifié trois types d’activités.

Il s’agit des activités de communication, de sensibilisation et de promotion des bonnes pratiques en circulation, des émissions radiophoniques et télévisuelles dédiées aussi bien au grand public qu’à des cibles spécifiques sur des thématiques de la sécurité routière et des activités de contrôle-sanctions de la circulation.

« Nous assistons, à notre corps défendant, à une aggravation de l’insécurité routière qui se manifeste par la fréquence et la gravité des accidents de la circulation. Nonobstant cette situation de crise de la sécurité routière, aucun usager de la route ne semble s’en préoccuper », a soutenu le Directeur général (DG) de l’ONASER, Adama Kouraogo. De son avis, l’amélioration de la sécurité routière requiert une implication de tous et de chacun pour un changement des comportements et une responsabilité à la fois collective et individuelle.

Plus de 300 millions F CFA pour la sensibilisation

C’est ce qui justifie l’intérêt du thème de la 12e édition de la journée qui est :
« Ensemble, évitons les drames de la route ». « Je ne dirai pas que la route tue. Mais, je dirai que nous nous tuons sur la route par insouciance, ignorance et négligence », a argué M. Kouraogo. Il a regretté le nombre de morts causés par les accidents de la circulation. De son opinion, il est inacceptable de continuer à perdre des jeunes dans la fourchette d’âge de 15 à 29 ans.

Dans la foulée, le ministre en charge des transports, Vincent Dabilgou, a confié qu’en 2020, il y a eu 9477 cas d’accidents avec 6377 blessés et 502 morts. Dans la région des Cascades spécifiquement, a dit le ministre Dabilgou, il y a eu 202 accidents de la circulation dont 30 morts cette année.

« Il nous faut prendre conscience. Le coût humain et économique est devenu inacceptable », a martelé le ministre. A l’entendre, il est actuellement difficile de comprendre l’entêtement des usagers de la route à fouler au pied les règles de la circulation en mettant en danger leur vie et celle des autres.

« Chaque année, nous investissons environ 300 millions F CFA dans les actions de sensibilisation, mais le constat est que les accidents sont toujours nombreux », a-t-il souligné. A propos du nombre d’accidents dans sa commune, le maire de Banfora, Aboubacar Héma, pense que sa ville, de par sa position géographique avec la Côte d’Ivoire, est située sur un axe routier à grande circulation. De ce fait, a-t-il estimé, l’importance du trafic sur ce réseau routier occasionne de nombreux accidents de la circulation aux conséquences dommageables.

« Les populations riveraines de la route nationale n°7 vivent au quotidien les risques liés à la circulation et à l’insécurité routière, notamment les excès de vitesse, le non-respect de la signalisation routière, l’imprudence et le manque d’attention des conducteurs vis-à-vis des piétons », a affirmé le maire.

Vincent Dabilgou a assuré que le gouvernement poursuivra ses actions de sensibilisation mais passera à une étape supérieure de répression.
Il a décliné la vision de l’exécutif à travailler à avoir des infrastructures routières de qualité pour faciliter le trafic. Aussi, a-t-il parlé de la modernisation du transport et la promotion du transport en commun pour minimiser les accidents.
C’est pourquoi, tous les acteurs ont appelé à la prudence sur les routes et au respect du code pour éviter les accidents de la circulation.

Gaspard BAYALA

 

 

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