Kaya : un véhicule de l’Etat devant une maison close

En séjour à Kaya, Kantigui est tombé sur une scène ahurissante dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 juillet 2020, non loin d’un centre de rééducation. Alors qu’il passait du temps avec des amis dans la cour de son tuteur au secteur n°5, Kantigui a aperçu, à 23 h 45 mn, un véhicule « 4X4 » double cabines, « fond rouge » se garer devant une maison close.

Après quelques minutes, le conducteur sort, condamne les vitres et s’éclipse à l’intérieur. Il est même parvenu à Kantigui que d’autres véhicules appartenant à l’Etat fréquenteraient aussi les lieux. Dans ce contexte d’insécurité où les représentants de l’Etat constituent des cibles des terroristes, Kantigui alerte sur les risques encourus dans les chambres de passe et appelle chacun au sens de responsabilité et à la prudence.


Un GSP, victime de stigmatisation ?

Kantigui a été informé d’une situation des plus délicates, dans ce contexte de lutte contre l’insécurité. En effet, il lui est revenu qu’après avoir hébergé des parents venus lui rendre visite un week-end à Léo, un Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) a été mis à l’écart au service, sous le prétexte qu’il aurait hébergé des présumés terroristes. Les faits remontent à février dernier, selon la source de Kantigui.

Conscient de la situation sécuritaire et des stigmatisations , le GSP, « pour lever toute suspicion » avait conduit ses visiteurs au poste de gendarmerie et au commissariat de la ville pour signaler leur présence. Mais le lendemain, en arrivant à son service, il aurait trouvé une note du directeur de la Maison d’arrêt et de correction, l’enjoignant de ne plus toucher au matériel de sécurité, « en attendant sa réaffectation ».

« J’instruis tous les éléments de sécurité, plus particulièrement les chefs de poste, à tenir les matériels spécifiques de sécurité de la MAC aussi loin que possible de ce dernier », a pu lire Kantigui, dans ladite note de service. Depuis six mois, a-t-il également appris, la situation du GSP n’aurait pas évolué. Kantigui interpelle tous ses concitoyens à se mettre individuellement et collectivement à la hauteur des valeurs de tolérance, de cohésion, d’acceptation de l’autre et du vivre ensemble qui sont les fondements d’une nation forte.


Des risques d’inondations dans la sous-région

Même si la saison des pluies a du mal à s’installer au pays des Hommes intègres, Kantigui a eu vent d’une circulaire émanant du ministère de l’Administration territoriale qui fait cas de risques d’inondations dans la sous-région ouest africaine. Ce document se base sur l’alerte donnée par le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). En considérant la vulnérabilité des populations, le ministre d’Etat, Siméon Sawadogo, en charge de l’Administration territoriale invite les autorités régionales et locales à prendre des mesures tridimensionnelles inhérentes à la prévention, la prévision et l’intervention. Kantigui a énuméré, au titre de la prévention, le curage des caniveaux et autres voies d’eau, l’interdiction d’occuper les zones inondables, le déguerpissement des populations occupant les zones inondables. Kantigui appelle à la vigilance.


Rixe à la morgue de Kaya

Kantigui a assisté, hier mardi 7 juillet 2020 à la morgue de Kaya, à une scène déplorable lors de la levée du corps du maire de Pensa, tué par des hommes armés non identifiés la veille. En effet, devant parents, amis et connaissances, les fils du défunt ont agressé un conseiller municipal de la commune, au point de le blesser. Ce dernier a été admis au Centre hospitalier de Kaya pour avoir reçu des coups au flanc droit où il aurait récemment subi une intervention chirurgicale. Selon des sources proches de la famille, ce conseiller ne serait pas du même bord politique, que l’illustre disparu. « Pour les fils, il est la cause de la mort de leur père puisque ce sont ces écrits qui ont poussé le maire à aller régulièrement dans la commune pour être abattu sur le chemin de retour », a confié une source à Kantigui.


Du rallye sur l’échangeur du Nord

Les Ouagalais avaient applaudi à tout rompre, l’inauguration de l’échangeur du Nord. Mais depuis peu, Kantigui a constaté qu’une partie de l’infrastructure est utilisée à des fins pernicieuses. En effet, le tronçon non achevé en direction du futur aéroport de Donsin et fermé à la circulation, a été transformé en piste de rallye par les jeunes de plusieurs quartiers riverains. Acrobaties, vitesses excessives et autres parades sont leurs pratiques chaque soir, mettant en péril la vie des riverains qui ont aussi fait des lieux un terrain de sport de maintien. Face aux risques d’accidents, Kantigui interpelle les autorités communales et surtout celles en charge de la sécurité à faire cesser ces pratiques dangereuses.


CDC : des divergences de vue

Kantigui dans ses pérégrinations à ouï dire que la mise en place des organes de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se heurte à des nombreux obstacles. Parmi ceux-ci, Kantigui apprend que des divergences existeraient entre le comité de surveillance et la direction sur les rémunérations et avantages des dirigeants jugés « faramineux » ainsi que les procédures de passation de marchés. En tentant d’en savoir davantage sur la question, il est revenu que la grille salariale (toujours bloquée au sein de l’organe d’orientation) a été élaborée sur la base d’un sondage.

Le document a fixé les salaires des niveaux médians par rapport au plafond et au plancher des rémunérations dans le secteur bancaire national. Vraisemblablement, a-t-on confié à Kantigui, ces bruits ne sont que la partie audible de divergences de vue sur l’ancrage institutionnel d’un organisme voulue résolument indépendant.

Kantigui relève que ce serait bien dommage pour l’économie nationale si des questions d’interprétations doivent empêcher l’opérationnalisation de cette institution financière publique censée centraliser les ressources d’épargne à long terme (notamment celles qui se trouvent au niveau de la CARFO, de la CNSS et de la Poste Burkina Faso) dans l’optique de réaliser des investissements structurants pour le compte de l’Etat et des collectivités territoriales.

Kantigui
kantigui2000@gmail.com
(+226) 25 31 22 89

1 COMMENTAIRE

  1. Quand on dénonce, on ne se contente pas de vagues indices. L’immatriculation du véhicule est une preuve irréfutable. Sinon l’accusation prend trop large.

Répondre à Ouedraogo NorbertAnnuler la réponse.