La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Si seulement je pouvais utiliser les mots sans exacerber les maux

Si seulement je pouvais dire mon ire comme on crache son venin

Si je pouvais tout outrepasser et transgresser tout sur mon chemin

Si la vérité était un couteau, je la planterais en plein cœur du faux

On peut être intègre et appartenir à la pègre sans le moindre soupçon

On peut être Burkinabè et se laisser marchander et acheter au rabais

On peut avoir le même sang, la même histoire sans partager la paix

On peut faire la guerre à son frère et avoir des pourboires pour rançon

La rancœur est devenue le refrain de l’hymne des bastions rancuniers

La vengeance jette son dévolu sur le faciès suicidaire du quiproquo

Dans la fratrie en détresse, la félonie a semé la méfiance et l’imbroglio

Celui qui donne le coup porte parfois les dents du même lait en entier

C’est un fratricide insipide alimenté par l’ignorance dans l’arrogance

Aucune culture ne se perpétue par le sang, dans le rang de ceux qui tuent

Aucune religion ne mène à Dieu en marchant sur un tapis de chair qui pue

C’est une hérésie de croire qu’il y a une foi sans voie dans le choix de l’errance

Toi qui immole sur l’autel au nom des ancêtres, de quel honneur es-tu l’insigne ?

Et toi célèbre faiseur de miracles aux prouesses de devin où est ton autorité ?

Toi qui es presque saint aux mains sacrées, pitié où est la force de ta piété ?

Toi qui va en guerre avec le cœur et la foi du peuple en toi sois fier et digne

Toi qui marche en première ligne et brave la ligne de mire force et courage !

Sois sûr de l’admiration de la nation qui t’envoie pour que vive la patrie !

Toi qui tombe sans jamais te relever, ton sang sera la lie de la fratrie meurtrie

O digne fils intègre au cœur de lion, vocifère ta guerre et écrase l’ennemi de rage

Clément ZONGO

clmentzongo@yahoo.fr

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