Le maire de Fô condamné à 6 mois de prison

Il est parvenu à Kantigui que le maire de la commune rurale de Fô (province du Houet) a été condamné, hier mardi 29 juin 2021 à Banfora, à six mois de prison et une amende de 500 000 F CFA, le tout ferme. Officier de police judiciaire, le maire de Fô ne pouvant pas être jugé par le tribunal de son ressort territorial (Bobo-Dioulasso), il a comparu aux audiences correctionnelles du Tribunal de grande instance (TGI) de Banfora pour « célébration irrégulière de mariage ». Selon les discussions contradictoires à la barre, tout serait parti d’une célébration de mariage à Bobo-Dioulasso. Des faits captés par Kantigui, S.B. (l’homme) et T.M. vivaient en concubinage et ont eu trois enfants. Ils se sont séparés par la suite et S.B. a épousé une autre femme avec laquelle il va officialiser l’union devant la loi. 15 ans après, les enfants de T.M. ont grandi, le dernier en classe de 3e et les deux autres travaillent.

Victime d’une hémiplégie, leur papa a perdu une certaine autonomie et les enfants de la 1re femme veulent le retour de leur mère à la maison « comme épouse légale ». C’est ainsi que la 1re femme et un de ses fils ont contacté le maire de Fô qui serait une connaissance de dame T.M. pour la célébration du mariage à Fô. Sans informer S.B., elle va constituer le dossier de mariage et le déposer à la mairie de Fô. A 48 h du mariage, elle appelle le maire pour lui signifier que son « futur époux », S.B. avait des ennuis de santé et aurait souhaité que le mariage soit délocalisé.

C’est alors que le maire décide de célébrer le mariage à Bobo-Dioulasso, dans son « cabinet » privé. Le jour-J, S.B. a déclaré qu’on lui aurait menti en lui disant qu’on l’emmenait pour signer un dossier de candidature de l’un de ses fils. Et sur les lieux, c’est une feuille vierge qu’il aurait signée. Cependant, selon le ministère public, le maire est incompétent pour célébrer un mariage hors de son ressort territorial. « J’ai voulu faire des recettes pour ma commune en célébrant ce mariage », s’est défendu le maire.

Il a demandé la clémence du tribunal afin de lui donner une seconde chance. Dans ses réquisitions, a noté Kantigui, le ministère public a requis la peine maximale de 12 mois de prison et une amende d’un million F CFA, le tout ferme en plus d’un mandat de dépôt. Le tribunal n’a pas suivi le procureur et a condamné le prévenu à 6 mois de prison, une amende de 500 000 F CFA, le tout ferme. Un mandat de dépôt a été décerné à l’audience.


Un remaniement ministériel imminent ?

Kantigui a appris de ses confrères de l’Observateur Paalga que le Conseil des ministres de ce jour est reporté sine die. Selon les informations qu’il a reçues, c’est le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, qui aurait informé les ministres du report de leur réunion hebdomadaire.
Ces derniers auraient reçu de lui un message indiquant que sur ordre du président du Faso, relayé par le premier ministre, le conseil du mercredi 30 juin 2021 est reporté à une date qui sera communiquée ultérieurement. Kantigui a aussi retenu que, ce report serait dû au fait que le chef de l’Etat s’apprêterait à remanier son gouvernement. Un réajustement gouvernemental qui serait même imminent.


Perturbations sur le réseau Moov Africa au Centre-ouest

Kantigui a appris à travers un communiqué de la société Moov Africa que des perturbations étaient constatées hier sur ses communications voix et internet dans la région du Centre-ouest. Selon le communiqué, cette perturbation serait due à une coupure des liaisons à fibres optiques. Kantigui qui a voulu s’assurer que ce dysfonctionnement ne va pas s’éterniser s’est laissé dire que des équipes travaillaient à la normalisation de la situation dans les plus brefs délais. « Moov Africa présente ses excuses à l’ensemble de la clientèle concernée pour les désagréments causés par ces perturbations et la rassure de son engagement renouvelé à toujours œuvrer à lui fournir des services de qualité », a pu lire Kantigui dans le communiqué.


Des conseillers accusés de « dealer » 3 000 parcelles

Dans sa quête d’information, Kantigui a appris que le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso a accueilli du beau monde, le lundi 28 juin 2021. En effet, a-t-on soufflé à Kantigui, les conseillers municipaux de l’arrondissement 7 de cette ville étaient collégialement venus répondre des faits de corruption à eux reprochés. Ces élus locaux, selon la source de Kantigui, sont accusés d’avoir sollicité et obtenu plus de 3 000 parcelles avec des sociétés immobilières en vue de délibérer en leur faveur au cours d’une session du conseil municipal. Devant les juges, a poursuivi la source de Kantigui, les conseillers ont nié en bloc les faits. Avant de rentrer dans le fond du dossier, le procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso, au regard de la qualité d’Officier de police judiciaire (OPJ) de certains prévenus, a demandé un renvoi du dossier au 30 août 2021. Cela, en vue de saisir la Cour de cassation afin de permettre à ces OPJ de bénéficier du droit d’être jugés par une juridiction autre que celle de leur ressort territorial. Une requête à laquelle la Cour a accédé, d’après l’informateur de Kantigui.


Une salle d’audience sans appareil de sonorisation

Très fréquent aux audiences du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, Kantigui a constaté que la salle d’audience n’est pas sonorisée. Conséquence, si les victimes, les prévenus, les témoins ou les conseils, voire les membres de la Cour ne parlent pas à haute et intelligible voix, il est très difficile de les entendre. Ce qui, à l’entendement de Kantigui, porte atteinte au caractère public des procès du moment où le public qui vient assister aux audiences a du mal à saisir les différents débats. Kantigui appelle donc les autorités judiciaires à doter cette salle d’audience d’une bonne sonorisation.

Kantigui
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