Le Médiateur du Faso : un intercesseur gracieux au service du citoyen

Selon le Médiateur du Faso, Fatimata Sanou, l’institution reste un partenaire sûr dans la résolution des conflits.

Le Médiateur du Faso a organisé, le jeudi 21 avril 2022 à Bobo-Dioulasso, une audience foraine sur les missions et les attributions de l’institution, au profit des populations de la région des Hauts-Bassins.

Le Médiateur du Faso entend se faire mieux connaître des populations afin que celles-ci s’en approprient. C’est dans cette optique que l’institution a entrepris l’organisation d’audiences foraines afin de présenter ses missions et ses attributions. C’est la région des Hauts-Bassins qui a abrité la première audience de l’année, le jeudi 21 avril 2022 à Bobo-Dioulasso.

Ces audiences, à en croire le Médiateur du Faso, Fatimata Sanou, sont un cadre d’écoute et de partage. « Elles visent à renforcer la visibilité de l’institution et à catalyser l’intérêt des citoyens, à saisir le Médiateur du Faso dans le processus de résolution des conflits qui les opposent à l’administration », a-t-elle ajouté. Egalement, a précisé Mme Sanou, ces audiences foraines participent au rapprochement de l’institution du citoyen et permettent aux couches sociales les plus vulnérables d’exposer directement leurs préoccupations en vue de la recherche de solutions à l’amiable.

« Au finish, ces audiences foraines contribuent à promouvoir le civisme, le renforcement de la cohésion sociale et de la démocratie au Burkina Faso », foi de Fatimata Sanou. Le Médiateur du Faso, a-t-elle renchéri, reste un partenaire sûr dans la résolution des conflits et un intercesseur gracieux au service du citoyen. Elle a donc invité les populations à déposer leurs éventuelles réclamations auprès de ses équipes.

Se familiariser avec le Médiateur du Faso

 

Les populations des Hauts-Bassins ont été invitées à exprimer leurs préoccupations spécifiques liées
au dysfonctionnement dans l’exécution du programme.

Tenue en partenariat avec le Programme d’approvision-nement en eau et assainissement (PAEA), l’audience de Bobo-Dioulasso a permis aux populations de la région de faire la connaissance du Médiateur du Faso. Le PAEA, dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités (ndlr : 2019-2023), a identifié le Médiateur du Faso pour la gestion des plaintes et griefs relatifs à l’approvisionnement en eau et assainissement.

A cet effet, un protocole d’accord tripartite a été signé entre l’Unité de gestion du projet (UGP/PAEA), l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et le Médiateur du Faso. Cela, en vue de prendre en charge les plaintes et les litiges qui surviendront dans l’exécution des activités physiques, la mise en œuvre des procédures et règles administratives, la fraude et la corruption, a expliqué le Médiateur du Faso, Fatimata Sanou.

« Le Médiateur du Faso est au service des administrés, de l’administration mais aussi de ses usagers », a-t-elle fait savoir. D’où son invite aux populations à exprimer leurs préoccupations spécifiques liées au dysfonctionnement dans l’exécution du programme. « Juste une demande, un coup de fil… et votre préoccupation est prise en compte », a-t-elle lancé aux populations tout en insistant sur la saisine de l’institution de médiation pour toute réclamation ou en cas de manquements, de conflits, de fraude ou de corruption.

Mme Sanou a rassuré le PAEA que son institution saura assumer son rôle et atteindre les objectifs fixés pour le bien des populations. Pour sa part, le coordonnateur du PAEA, Jean Mathieu Bingouré, s’est dit convaincu qu’il était indéniable de confier au Médiateur du Faso la gestion des plaintes qui pourraient résulter de la mise en œuvre du programme.

« Nous ne sommes pas des spécialistes en la matière, il était judicieux de faire appel à une institution comme le Médiateur du Faso », a-t-il affirmé. De 2018 à 2020, le Médiateur du Faso a reçu les requêtes de 18 788 plaignants avec 2 342 dossiers constitués, toutes catégories confondues (dossiers individuels et collectifs). Au cours des 20 dernières années, plus de 15 000 dossiers individuels ou collectifs ont été reçus et traités, impactant plus de 4 000 000 de Burkinabè. Par ailleurs, l’institution, a à son actif plusieurs cas de médiations réussies et des orientations données au besoin.

Boudayinga J-M THIENON

Kevine DA (Stagiaire)

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