Les-à-côtés

L’invité perturbateur du meeting du SENS à Tampouy
Lors du meeting-concert du mouvement «Servir et non se servir (SENS)», le samedi 14 novembre 2020 au terrain Miramar, sis au quartier Tampouy de Ouagadougou, les organisateurs ont eu maille à partir avec un homme d’un âge assez avancé. La scène s’est déroulée peu après 20h. Pendant que de jeunes artistes s’activaient sur le podium pour maintenir le public en haleine, un homme à la chevelure blanchâtre, assis au fronton du podium, apparemment âgé d’une soixantaine d’années, manifestait son impatience à prendre la parole. Mais de quoi voulait-il parler? Jouit-il de toutes ses facultés mentales ? L’on ne le saura pas, puisque deux des organisateurs du meeting ont vite fait, non sans adversité, de le sortir de la foule. Eloignés de la foule d’une centaine de mètres, les deux organisateurs voulaient, visiblement, asseoir leur invité perturbateur pour le raisonner après l’avoir relâché. Mais celui-ci n’a pas voulu se soumettre à l’exercice. Peu de temps après, il est revenu, se faisant apercevoir derrière la foule.

«Hakuna matata» en vogue à Tenkodogo
S’il y a une expression qui est sur les lèvres ces derniers temps, c’est bien «Hakuna matata». Il s’agit d’une devise en langue swahilie, reprise récemment par le président du MPP, Simon Compaoré. Celui-ci s’exprimait lors d’un meeting de son parti. Après cette sortie du patron du parti au pouvoir, l’expression est en vogue dans les causeries et sur les réseaux sociaux. Et la ville de Tenkodogo n’est pas en reste. Il n’est pas rare d’entendre quelqu’un faire sortir l’expression en pleine discussion. Généralement, c’est dans le but de détendre l’atmosphère. Hakuna matata est une devise issue de l’expression swahilie Hakuna matatizo, signifiant «il n’y a pas de problème».

Un jeune battu pour avoir arraché les effigies d’un parti 
De passage à la gare routière de Yako, un jeune aurait arraché malencontreusement les effigies du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). L’acte qui a eu lieu dans la matinée du dimanche 15 novembre 2020, a coûté de la quinine à l’auteur. En effet, le jeune homme a été copieusement tabassé par un groupe de jeunes, certainement, des militants ou sympathisants du MPP. A noter que depuis le début de la campagne à Yako, l’on assiste couramment à des incidents similaires entre jeunes de la ville qui se terminent très souvent par des scènes assez spectaculaires dont les plus récurrents sont des violences verbales. C’est le lieu de rappeler que la période électorale ne doit pas briser les acquis du vivre ensemble et de la cohésion sociale entre personnes de bords politiques différents.

La jeunesse de l’Est à l’assaut de la députation
C’est une lapalissade de dire que la jeunesse s’engage de plus en plus dans le jeu politique au Burkina Faso, depuis quelques années. La région de l’Est est une des illustrations parfaites de cette réalité. En effet, du constat général fait des candidats en lice pour les élections législatives du 22 novembre prochain, dans cette partie du pays des Hommes intègres, il ressort que nombre d’entre eux sont non seulement, en majorité jeunes mais aussi font leurs premiers pas dans le jeu politique. Il est loisible, à priori, d’encourager un tel engagement de la frange jeune pour leur intérêt des questions politiques dont l’ambition est de participer à la gestion de la chose publique. Toutefois, il reste que la plupart des 11 prétendants à la députation dans la région de l’Est sont, soit des novices en politique, soit n’ont pas un background nécessaire pour insuffler un dynamique de développement de la «cité».

Pr Soma « se confie » aux mânes de Zagtouli
Dans sa campagne de proximité ce week-end à Tanghin-Dassouri, le Pr Abdoulaye Soma y a croisé un chef coutumier, Manegre-Naba de Zagtouli. «Naba, votre fils est candidat à l’élection présidentielle ! C’est Dieu qui m’a mis sur votre chemin et je compte sur vous pour porter mon message ! A travers vous, je me confie aux ancêtres de Zagtouli », a lancé le plus jeune candidat à la présidence du Faso et fils de chef de terre, avant de lui remettre un lot de flyers. Après les bénédictions de l’autorité traditionnelle, c’est par un sel-fie, à la demande du chef, que les deux hommes se sont séparés.

Tanghin-Dassouri veut enfin un fils député
« Cela fait trente ans que nous votons. Mais Tanghin-Dassouri n’a jamais eu un député. A chaque élection, notre candidat à la députation est toujours mal positionné sur la liste. Pourtant, nous sommes une grosse commune, avec 49 villages. Les voix de Tanghin comptent pour beaucoup pour l’élection des députés de la province du Kadiogo. Cette fois-ci, nous voulons qu’un ressortissant soit élu député », insiste un jeune homme.

Le journaliste et la démocratie
Pendant cette période électorale, les journalistes abattent un « job d’âne » pour informer les citoyens, entre autres, sur les programmes des candidats, les enjeux de l’élection, souvent sans une reconnaissance à la hauteur de leur contribution à l’ancrage démocratique.
Ce week-end, notre reporteur est surpris par le discours élogieux à l’endroit des hommes et femmes de médias de la part d’un citoyen lamda dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, avec des mots justes d’un expert en médias et démocratie. « Les journalistes sont incontournables si l’on veut réellement approfondir la démocratie et lutter contre la corruption au Burkina Faso. C’est vous qui avez les clés de toutes les informations qui éclairent la population. Le développement socioéconomique du pays repose sur vous. Mais cela passe par une information vraie et juste. Que Dieu protège les journalistes car nous savons que vous exercez un métier difficile, surtout dans ce contexte d’insécurité », conclut-il.

La rédaction

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