Litige foncier à Bobo-Dioulasso : Des propriétaires terriens soutiennent Abdoul’Service international

Ces propriétaires terriens ont réaffirmé n’avoir cédé leurs terres qu’à la société Abdoul’Service international.

A la suite d’une sortie médiatique du promoteur de l’agence immobilière SOTRA-IMMO, Ousmane Traoré, les propriétaires terriens du site de la communauté universitaire Nazi-Boni de Bobo-Dioulasso ont animé un point de presse, le jeudi 24 mars 2022 dans la ville de Sya, pour donner leur position sur le litige foncier qui oppose SOTRA-IMMO et Abdoul’Service international.

Le mercredi 23 mars 2022, le promoteur de l’agence immobilière SOTRA-IMMO, Ousmane Traoré, a fait une sortie médiatique pour dénoncer « l’accaparement » de son terrain de 23 hectares sur le site de la cité de la communauté universitaire Nazi Boni de Bobo-Dioulasso acquis en 2015. Pour prouver sa paternité de ces 23 hectares, Ousmane Traoré a brandi l’acte de cession amiable de droit foncier signé, a-t-il dit, par des propriétaires terriens.

C’est cet acte que des propriétaires terriens ont contesté, au cours d’une conférence de presse, le lendemain jeudi 24 mars 2022, à Bobo-Dioulasso. « Nous n’avons signé aucun document avec Ousmane Traoré. Il fait savoir que nous sommes allés signer un protocole d’accord avec lui à Ouagadougou. Ce qui n’a jamais été le cas entre nous car, un protocole d’accord pour moi se signe devant un notaire ou un huissier de justice », a martelé Bernard Sanou, propriétaire terrien du site litigieux.

Reconnaissant avoir pris langue avec SOTRA-IMMO en 2015 pour la viabilisation de leurs terres, Bernard Sanou a indiqué que les engagements pris en son temps par le promoteur immobilier n’ont jamais été respectés. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, les propriétaires terriens se sont tournés vers la société Abdoul’Service international « qui a tenu parole », et avec qui, ils ont signé un protocole d’accord. « C’est ce protocole d’accord signé avec Abdoul’Service international que nous reconnaissons et rien d’autre », a signifié Bernard Sanou.

Un dossier pourtant en justice

Corroborant ces propos, selon Mariétou Terra de la société Abdoul’Service international a expliqué que SOTRA-IMMO et sa société se tiraillent sur 23 hectares du site de Abdoul’Service du quartier Belle-ville à l’arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso. « Je puis vous confirmer qu’il y a bel et bien un litige entre SOTRA-IMMO et Abdoul’Service international sur le site de Belle-ville. Mais ce litige ne porte pas sur l’entièreté du site de la communauté universitaire Nazi-Boni d’environ 195 hectares.

Il ne porte que sur 23 hectares », a laissé entendre Mariétou Terra. Ce litige n’a même pas sa raison d’être, a regretté Mme Terra, puisque, a-t-elle estimé, les propriétaires terriens ont rétrocédé la superficie litigeuse à Abdoul’Service international. En plus, a-t-elle dit, Abdoul’Service a reçu de la mairie, un délibéré de cession de ces 23 hectares disputés. Nantie de cet acte de l’autorité communale, Mariétou Terra est convaincue que seule la justice peut départager sa société et SOTRA-IMMO.

Un dossier d’ailleurs pendant devant les instances juridiques. « Il est incompréhensible que la SOTRA-IMMO sorte devant la presse au sujet de ce litige alors que c’est elle qui l’a porté en justice », s’étonne la représentante de Abdoul’Service international. Pour elle, SOTRA-IMMO devrait attendre que le dossier soit vidé en justice avant une telle sortie. « C’est dans ce sens que la société Abdoul’Service international n’a pas entrepris d’investissements sur cette portion litigieuse en tendant la décision des juges », a rassuré Mme Terra.

Kamélé FAYAMA

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