Lutte contre la corruption : Une stratégie nationale de prévention en élaboration

Le représentant du contrôleur général d’Etat, Mamoudou Drabo : « Il faut un dispositif pour promouvoir l’intégrité et la probité »

L’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), organise du 26 au 30 juillet 2021 à Koudougou, un atelier d’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption.

L’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, entreprend élaborer du 26 au 30 juillet 2021 dans la cité du Cavalier rouge, une stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption. Avec cette nouvelle stratégie, l’ASCE/LC veut se conformer aux dispositions de la convention des Nations unies, sur la prévention et la répression de la corruption. Ainsi, les acteurs vont d’une part, élaborer le dispositif de mise en œuvre et de suivi-évaluation, déterminer le mécanisme de financement et l’analyse des risques et format de la gouvernance. D’autre part, ils vont élaborer le plan d’actions et le premier draft de la stratégie nationale de lutte. De même que les rapports de l’ASCE et de la Cour des comptes révèlent de malversations dans les administrations publiques et parapubliques, les rapports du REN-LAC sur l’état de la corruption au Burkina Faso font ressortir, selon le représentant du contrôleur général d’Etat, Mamoudou Drabo, par ailleurs chef du département de la stratégie nationale de la prévention, que plus de 90% de personnes enquêtées, ont estimé que la corruption va grandissante. « La corruption est présente dans tous les secteurs d’activités dans notre pays et la situation est préoccupante. Cette stratégie en élaboration consiste à donner de meilleures chances à notre pays de progresser dans le combat », a-t-il confié. Pour M. Drabo, la nouvelle stratégie de lutte aura deux dimensions fondamentales à savoir le renforcement institutionnel, la prévention et la répression. Les phases diagnostiques, à son avis, se sont focalisées entre autres, sur l’état réel de la corruption au Burkina Faso, les secteurs affectés et les domaines de vulnérabilité. « Pour combattre la corruption, il faut d’abord savoir ce qui favorise la corruption. En plus, le combat contre cette gangrène nécessite la mobilisation générale de tous les composants de la société civile », a-t-il convenu. Mamoudou Drabo a indiqué que, selon le rapport 2021 de Transparency international sur l’Indice de perception de la corruption (IPC), le Burkina Faso est passé du 85e rang mondial en 2019 au 86e rang en 2020 et 5e   au niveau de l’espace CEDEAO. Au regard de ce classement non reluisant, il a noté que le défi n’est pas encore relevé et il y a nécessité de poursuivre le renforcement de l’arsenal juridique de prévention et de répression de la corruption. Le chef du département de la stratégie nationale de la prévention a signifié que pendant la période 2006-2016, il y avait une politique nationale de lutte contre la corruption et qui est arrivée à terme. Malheureusement cette politique, a-t-il fait savoir, n’a pas été inclusive et participative.

 

Afsétou SAWADOGO

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