Lutte contre la drogue: 2,70 tonnes de médicaments prohibés, 14,18 tonnes de cannabis incinérées

Le comité national de lutte contre la drogue a animé, une conférence de presse, le dimanche 26 juin 2022, à Ouagadougou, à l’occasion de la commémoration de la 35e journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues. Elle a décliné ses actions de lutte contre le fléau.

 Au cours de l’année 2021, 4000 personnes ont été sensibilisées dans le cadre de la lutte contre la drogue. Les services opérationnels ont saisi 122, 817 tonnes de drogues et 313 personnes déférées. Au niveau de la prise en charge sanitaire, 685 personnes ont été prises en charge à l’hôpital Yalgado Ouédraogo et l’ONG Remar. Toujours dans le cadre de la lutte, 115 individus été pris en charge par l’ONG Remar et le centre d’éducation et de formation professionnelle de Ouagadougou pour leur réinsertion sociale. Le dimanche 26 juin dernier, 16,88 tonnes de drogues saisis par les services opérationnels du Centre ont été incinérées. Elles sont composées de 2,70 tonnes de médicaments prohibés, 14,18 tonnes de cannabis. Le ministre en charge de l’administration territoriale, par ailleurs président du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), Omer Bationo qui a fait toutes ces révélations, lors du  point de presse qu’il a animé, ce même 26 juin 2022,  lors de la 35e journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues, a affirmé que malgré les efforts consentis, le gouvernement demeure conscient de l’importance du travail qu’il reste à faire pour parvenir à l’éradication du fléau de drogues au Pays des Hommes intègres.  Quel est l’ampleur de ce phénomène et le lien avec le terrorisme ? Selon les dires de M. Bationo, plusieurs rapports de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ont révélé que le trafic de drogues constitue l’une des principales sources de financement du terrorisme. Selon les experts onusiens, de nos jours, le lien entre le terrorisme et le trafic illicite de drogues devient de plus en plus évident. D’après le ministre en charge de l’administration territoriale, cette situation a pour corollaire l’exacerbation de la violence dans la plupart des pays où coexistent ces deux fléaux sapant ainsi les efforts de développement des gouvernements. C’est pourquoi, a-t-il dit, le CNLD a décidé de placer, la 35e journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogue sur le thème : « assèchement des sources de financements du terrorisme : quelle part contributive de la lutte contre la drogue ? ». Cette thématique est une invite à réfléchir afin d’identifier et de mettre en œuvre des actions visant à tarir les sources d’approvisionnement des groupes armés terroristes. Quel est la stratégie de lutte contre ce fléau au Burkina ? Il a indiqué que le Burkina n’en dispose pas. Mais, pour corriger cette insuffisance, le CNLD va œuvrer pour en doter le pays d’ici à la fin de l’année 2022. Le CNLD dispose de moyens financiers conséquents pour mener la lutte ? A cette interrogation, il a répondu par la négative. Pour preuve, a-t-il déploré, le comité dispose seulement d’un budget de 58 millions F CFA. Toute chose qui ne permet pas de mener efficacement la lutte. Malgré les difficultés, M. Bationo a réaffirmé sa volonté et l’engagement du gouvernement à lutter contre le trafic illicite de drogues en vue de réduire, entre autres, les capacités financières des groupes armés.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

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