Lutte contre le paludisme : Décharger le Burkina d’un « lourd fardeau » d’ici 2030

Le directeur de la protection de la santé de la population, Dr Seydou Ouattara (milieu) : « Le Burkina Faso n’échappe pas au lourd fardeau du paludisme malgré les efforts consentis ».

Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), en collaboration avec l’organisation Speak Up Africa, a organisé un atelier d’élaboration du plan national de plaidoyer en faveur du contrôle et de l’élimination du paludisme au Burkina Faso, du 04 au 08 avril 2022 à Ouagadougou.

Considéré comme le 3e pays le plus touché par le paludisme parmi les 11 pays les plus touchés au monde en 2018, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Burkina Faso met en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre zéro paludisme d’ici 2030. C’est dans cette dynamique que les différents acteurs et partenaires qui œuvrent pour le Programme national de la lutte contre le paludisme (PNLP), en collaboration avec Speak Up Africa, ont organisé un atelier du 05 au 08 avril 2022 à Ouagadougou.

Il s’est agi d’échanger durant ces 5 jours sur la stratégie d’élaboration du plan national de plaidoyer en faveur du contrôle de l’élimination du paludisme. Selon le Directeur de la protection de la santé de la population (DPSP), Dr Seydou Ouattara, il s’agit d’un atelier de plaidoyer pour la mobilisation des ressources internes et domestiques en faveur de la lutte contre le paludisme. Pour lui, les efforts mondiaux soutenus ont été consentis pour faire baisser les cas de décès liés au paludisme.

Au cours de ces dernières décennies, à l’entendre, plus de 7 millions de vies ont été sauvées et plus d’un milliard de cas évités selon l’OMS. « Afin de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population en réduisant le fardeau du paludisme d’ici fin 2025, le pays s’est doté d’une stratégie nationale de lutte contre le paludisme pour la période 2021-2025. C’est dans cette optique que le PNLP, avec le soutien technique et financier de Speak Up Africa, se donne pour objectif principal de doter le PNLP de plaidoyer sur le paludisme afin d’harmoniser la programmation des actions et de garantir la conformité des interventions avec le plan stratégique national 2021-2025 », a-t-il indiqué.

Selon les acteurs, les objectifs spécifiques se déclinent, entre autres, comme suit : identifier les défis et les enjeux de plaidoyer du plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2021-2025, identifier les responsables et les cibles du plan stratégique national de plaidoyer et élaborer le budget du plan de plaidoyer. « Le paludisme est un lourd fardeau. C’est la première cause de consultation et de décès dans nos formations sanitaires, donc il est normal que l’on essaie d’envisager toutes les initiatives pour venir à bout de ce fléau », a mentionné Dr Ouattara.

Il a soutenu que cet atelier vient à point nommé parce que cela va permettre de mobiliser les ressources internes et domestiques pour soutenir le plan stratégique contre le paludisme qui a été élaboré. C’est un plan assorti de recommandations, a-t-il affirmé, car les acteurs vont prendre les dispositions pour le suivi de ces recommandations. « En termes de recommandation ; nous avons la mise en place d’un comité technique de suivi. Ce comité fera régulièrement le point à l’ensemble des acteurs », a-t-il relevé.

La responsable plaidoyer au niveau de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Speak Up Africa, Yaye Sophiètou Diop, a renchéri : « Nous sommes en collaboration avec le PNLP depuis plusieurs années et l’idée est de voir comment appuyer l’élaboration de ce plan de plaidoyer. Il est vraiment important que nous puissions remobiliser et nous assurer que les acteurs sont disponibles afin que nous puissions définir des stratégies concrètes et réalisables ».

Elle a déclaré que Speak Up Africa vient en appui aux initiatives qui existent déjà afin de pouvoir atteindre les objectifs qui sont fixés d’ici les huit ans restants. En rappel, le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis aux personnes par des piqûres de moustiques femelles infectés.

Haoua MINOUGOU (Stagiaire)

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