Lutte contre le terrorisme : Les femmes invitées à développer des capacités de résilience

La ministre en charge de la femme, Marie Laurence Ilboudo Marshall : « Si nous voulons le développement, occupons-nous de nos familles ».

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo Marshall, a effectué du 7 au 11 février 2020, une sortie dans l’ouest du Burkina, pour échanger avec les femmes, sur leurs capacités de résilience, face au terrorisme. Aussi, elle a recueilli leurs doléances, à soumettre au président du Faso, lors du 6e forum national des femmes.

Les femmes du Burkina Faso préparent le 6e Forum national, prévu le 8 mars prochain, jour de commémoration de leurs droits. De passage dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, du 7 au 11 février 2020, la ministre Marie Laurence Ilboudo Marshall, a pu échanger avec ses sœurs sur leurs préoccupations prioritaires et leurs participations à la lutte contre le terrorisme.

Les fora régionaux ont aussi servi de cadres pour dresser le bilan de l’exécution des engagements du Président du Faso lors du 5e forum, d’échanger sur les acquis, de relever les insuffisances et surtout de soumettre de nouvelles doléances. Les dames des régions visitées ont exprimé leur satisfaction quant à la mise en œuvre des engagements pris, car la « majeure partie » de leurs préoccupations ont trouvé réponse, malgré le « contexte budgétaire difficile ».

Les nouveaux challenges portent, entre autres, sur la construction et la dynamisation des maisons de la femme, la poursuite des subventions (microcrédits, technologies, formations…) au profit des femmes, l’accès aux services sociaux (eau potable, éducation…), l’amélioration des plateaux techniques et logistiques des centres de santé…
Pour la réalisation de ces doléances, Mme la ministre a invité les dames à utiliser les outils mis à leur disposition par le gouvernement.

Pour elle, l’exécutif a développé des stratégies et a mis au profit des femmes, des mécanismes et un cadre législatif pour leur autonomisation. Elles doivent se l’approprier et participer activement au développement, foi de Marie Laurence Ilboudo Marshall. « Notre plus grande insuffisance est l’inactivité des femmes, face à ce qu’on leur donne. Il y a des femmes qui l’utilisent bien, il y en a qui ne l’utilisent pas.

Nous avons incité les leaders, à booster les autres pour qu’elles soient plus nombreuses à être actives. Ainsi nous allons amorcer le développement », a affirmé la ministre en charge de la femme. Pour ce faire, il y a lieu de changer les paradigmes sociaux au niveau des femmes pour qu’elles soient plus volontaires, plus engagées et propriétaires de leurs destins.

« Arrêter le flux d’enrôlement »

De Koudougou, à Dédougou, les femmes se sont fortement mobilisées.

Face au terrorisme, Marie Laurence Ilboudo Marshall a invité les dames à la solidarité, à la compassion et à s’occuper des siens. « La meilleure chose que nous (les femmes, ndlr) puissions donner à une société en proie au terrorisme, c’est de s’occuper de nos foyers, de nos enfants, des voisins. Ainsi, nous allons arrêter le flux d’enrôlement. S’il n’y a plus d’enrôlés, le terrorisme va s’arrêter.

Occupons-nous de nos enfants », a-t-elle déclaré. Elle les a appelées à développer et à faire valoir leurs capacités de résilience, cet atout qui leur permet de « surmonter les épreuves difficiles et recommencer leur vie ». « La résilience est la caractéristique première d’une femme. Si la femme n’était pas résiliente, aucune n’aurait fait plus d’un enfant », a estimé la ministre Ilboudo Marshall.

L’engagement des femmes à relever le défi sécuritaire est un impératif, vu qu’elles paient un lourd tribut des actes terroristes. Leur contribution à la lutte contre le terrorisme passe par la paix, la stabilité et la quiétude que chacune d’elle instaure dans sa famille et au sein de leur communauté. « Nous souhaitons que les femmes soient formées au sens même de l’insécurité et ses conséquences.

Dans nos milieux associatifs, certaines n’en sont pas toujours conscientes. Ainsi, elles pourront jouer un rôle dans la prévention », a fait savoir la coordonnatrice régionale des femmes des Hauts-Bassins, Solange Traoré. Les femmes se sont également engagées à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de l’éducation de leurs progénitures, à leur donner plus d’amour et à leur accorder plus d’attention. Lucie Kambiré, Aïssata Kassa et leurs sœurs du Sud-Ouest et des Cascades ont promis de fournir plus d’efforts pour l’épanouissement de leurs familles respectives.

Djakaridia SIRIBIE


4 200 pagnes et 300 tonnes de vivres pour les personnes vulnérables

La ministre en charge de la femme, Marie Laurence Ilboudo Marshall a offert, au nom du président du Faso, des pagnes du 8- Mars et des vivres. Les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest ont reçu au total 4 200 pagnes et 300 tonnes de vivres composés de riz, de maïs et du mil. Mme Ilboudo Marshall a insisté sur le caractère social de ce don, destiné aux personnes vulnérables.

D.S.

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