Lutte contre le VIH: La stigmatisation entrave l’accès aux soins

M. Christian Tshimbalanga, Expert et consultant en droits humains à L'ONUSIDA

Le Réseau des medias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) en collaboration avec le bureau régional de l’ONUSIDA a organisé un webinaire le 27 février 2023 en prélude de la journée zéro discrimination sur le thème « les défis de la dépénalisation pour sauver des vies ».  Les panelistes sont M. Christian Tshimbalanga, Expert et consultant en droits humains à L’ONUSIDA et Mme  Goba Michèle, chef du service droit humain à l’ONG Alliance Côte d’Ivoire. La session a été modérée par   le président du REMAPSEN Bamba Youssouf.

Le monde entier célèbre le 1er mars la journée mondiale de « zéro discrimination ». Les membres du REMAPSEN en partenariat avec le bureau régional de l’ONUSIDA ont tenu un webinaire en prélude à cet évènement. Deux panelistes se sont entretenus avec les journalistes issus d’une trentaine de pays du continent africain. L’expert et consultant en droits humains à l’ONUSIDA, M Christian Tshimbalanga a construit sa communication sur le partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH. Trente-trois pays sont dans ce partenariat. Pour adhérer les pays doivent s’engager  : à établir des partenariats avec les OSC, les personnes laissées pour compte, les Nations Unies et les donateurs afin d’identifier les lacunes des politiques et des programmes, de concevoir et de mettre en œuvre des interventions fondées sur des données probantes et de suivre les progrès réalisés dans l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH ;  à évaluer l’état actuel de la stigmatisation et de la discrimination  liée au VIH pour identifier et mettre en œuvre des programmes visant à éliminer les obstacles aux services ; à  prendre des mesures pour éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans 6 contextes sur 5 ans ; s’engager à prendre 3 contextes la première année et à allouer des ressources pour soutenir la mise en œuvre, le suivi et le compte rendu des interventions visant à éliminer le  stigmatisation et la discrimination liée au VIH.

Pour lui, la stigmatisation et la discrimination entravent la réponse au VIH, limitant ainsi l’accès aux services de prévention, de dépistage, de traitement et d’observance. Ainsi 32.8% des professionnels de sexe (PS) ne connaissent pas leurs statuts sérologiques. Moins de la moitié des travailleuses du sexe ont déclaré avoir pu accéder à au moins deux services de prévention du VIH au cours des trois derniers mois dans 16 des 30 pays ayant fourni des informations ces dernières années. Des enquêtes menées en Afrique subsaharienne ont révélé que 10 % et 40 % des homosexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes retardent ou évitent les soins de santé par crainte de la stigmatisation.

Mme Goba Michèle, chef du service droits humains à l’ONG Alliance Côte d’Ivoire

Le partenariat mondial  poursuit l’objectif 10-10-10. C’est-à-dire  moins de 10% des PVVIH et des populations clés sont victimes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH. Moins de 10 % des femmes et des filles, des personnes vivant avec le VIH  sont victimes d’inégalités entre les sexes et de violence. Enfin moins de 10 % des pays ont des lois et des politiques punitives.

Bamba Youssouf Président du REMAPSEN

A la suite de la présentation de monsieur Tshimbalanga, la cheffe droits humain de l’ONG Alliance Cote d’Ivoire, MICHELE Goba  a parlé de l’expérience de sa structure dans la lutte contre la stigmatisation et de la discrimination. L’Alliance Cote d’Ivoire mène des actions de sensibilisation. Elle a mis en place un  Observatoire communautaire de la santé et vient en appui à des groupes vulnérables.

B.S

Laisser un commentaire