Lutte contre le VIH-SIDA : Des chefs traditionnels entrent dans la danse

Ces chefs traditionnels sont venus des quatre provinces du Centre-Ouest.

Une centaine de chefs coutumiers rassemblés autour de Naaba Saaga 1er de Issouka ont pris l’engagement, de lutter contre le VIH-SIDA dans le Centre-Ouest au cours d’une cérémonie tenue, le mardi 16 novembre 2021 à Koudougou, en présence de la directrice-Pays de l’ONU-SIDA au Burkina Faso.

Le Centre-Ouest est la deuxième région où la séroprévalence est élevée après la capitale Ouagadougou selon les statistiques du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (SP/CNLS-IST) au Burkina Faso. Face à cette situation une centaine de chefs traditionnels essentiellement du Centre-Ouest, sous le leadership de Naaba Saaga 1er, chef de Issouka à Koudougou ont décidé d’apporter leur contribution dans la prévention et la lutte contre la maladie dans cette partie du pays.

Ils ont pris l’engagement au cours d’une cérémonie, organisée le mardi 16 novembre, par l’association Rayimi dirigée par Naaba Saaga 1er, en présence de la directrice-Pays de l’ONU-SIDA au Burkina Faso, Félicité Nsabimana Ndimira. « Nous, chefs traditionnels de la région du Centre-Ouest, prenons l’engagement ce jour de lutter contre le VIH-SIDA, les infections sexuellement transmissibles et la discrimination des personnes vivant avec le VIH-SIDA », a déclaré le porte-parole des leaders coutumiers. Selon Naaba Saaga 1er en tant que chef coutumier, son bonnet doit être au service de la communauté et c’est ainsi qu’il a mobilisé ses pairs autour de lui pour engager une lutte contre cette maladie afin de réduire le taux de prévalence de la zone.

« Nous voulons que le Centre-Ouest et Koudougou occupent le deuxième rang sur le plan national dans d’autres domaines mais pas dans les statistiques du VIH-SIDA » a-t-il dit. De retour dans leurs localités respectives, les chefs coutumiers doivent être les relais pour faire passer les messages de la sensibilisation sur le VIH-SIDA ; ils doivent constituer le sel et les autres ingrédients pour préparer la sauce contre la maladie au sein de leurs communautés. Ils auront à animer des séances, tenir des causeries avec les jeunes, les hommes et les femmes sur les comportements à adopter pour se protéger contre la maladie. « Parce que contrairement à ce que certains pensent, le VIH-SIDA existe toujours seulement le visage des malades a changé grâce au progrès scientifiques », a-t-il fait savoir.

La directrice-Pays de l’ONU-SIDA au Burkina Faso, Félicité Nsabimana Ndimira s’est réjouie de cette initiative des chefs traditionnels qui intervient à un moment où les gouvernements et les autres acteurs se sont engagés pour l’élimination du VIH-SIDA comme maladie de santé publique à l’horizon 2030.

« Cet objectif ne pourra être atteint sans l’engagement des communautés qui constituent un maillon important dans le dispositif de lutte contre cette maladie », a-t-elle indiqué. La patronne de l’ONU-SIDA au Burkina Faso a affirmé sa disponibilité à accompagner les notabilités coutumières dans l’accomplissement de leurs tâches sur le terrain.

Beyon Romain NEBIE

Laisser un commentaire