Lutte contre le VIH-SIDA: les acteurs accordent leurs violons à Koudougou

L’ONU SIDA a organisé, en collaboration avec le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST, une rencontre avec les membres de l’équipe conjointe VIH-SIDA système des Nations unies, le lundi 7 décembre 2020, à Koudougou.

Les membres de l’équipe conjointe VIH-SIDA au Burkina sont en réflexion à Koudougou en vue de combiner leurs efforts pour lutter efficacement contre cette pandémie au pays des Hommes intègres. L’ouverture des travaux est intervenue, le lundi 8 décembre 2020 au cours d’une cérémonie, présidée par le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST), Pr Smaïla Ouédraogo. Celui-ci a d’abord transmis les encouragements du président du CNLS-IST, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré et de la vice-présidente qui est le ministre de la Santé. Il a ensuite indiqué qu’au cours de cette rencontre, il sera question pour l’équipe conjointe VIH-système des Nations unies de voir comment ils pourront apporter leur appui sur les plans opérationnels de lutte contre le VIH-SIDA que le Burkina va développer en 2021. « Au-delà de l’appui financier, l’accompagnement technique sera indispensable, car nous avons des défis à relever dans ce domaine, notamment la lutte contre le VIH-SIDA au niveau de l’enfance. Nous avons besoin de nous inspirer de l’expérience de certains pays à travers le système des Nations unies pour les relever », a-t-il fait savoir. De l’avis de Smaïla Ouédraogo, cette rencontre est donc une opportunité pour le SP/CNLS parce que la directrice pays de l’ONU-SIDA au Burkina Faso est pétrie d’expérience pour avoir travaillé dans plusieurs pays sur le continent dans le domaine de la lutte contre le VIH-SIDA. Il est également prévu, au cours de cette rencontre, une formation à la gestion axée sur les résultats, un outil indispensable pour l’utilisation rationnelle des ressources, foi de Pr Ouédraogo. Le terrorisme et la COVID-19 n’ont pas épargné le dispositif de lutte contre le VIH au Burkina. « Les attaques terroristes ayant occasionné des déplacements massifs de populations ont entraîné des difficultés dans le dispositif de lutte contre la maladie. Certains malades parmi les Personnes déplacées internes (PDI) ne prenaient plus leurs médicaments parce qu’il était difficile de se déplacer à l’intérieur, ensuite il y a eu le confinement des villes dû à la pandémie de la COVID-19 », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Nous avons donc opté de travailler avec les associations, chacune d’elles intervenant dans sa localité d’origine à travers des micro-plans dont les actions étaient orienté prioritairement vers les malades des sites déplacés internes. Cela afin de leur permettre de poursuivre leur traitement mais aussi de faire de la sensibilisation pour prévenir la transmission du VIH dans ces milieux ». Selon le SP/CNLS-IST, ces actions doivent se poursuivre en 2021 car les PDI qui sont déjà vulnérables s’exposent davantage à des risques, tels que la maladie du VIH et bien d’autres lorsqu’elles se retrouvent dans les camps d’accueil. La directrice pays de l’ONU-SIDA au Burkina Faso, Félicité Nsabimana Ndimira, débutée avec les points focaux du système de l’ONU, l’équipe conjointe est de nos jours élargie au SP/CNLS, à l’unité de Coordination du projet Fonds mondial (CPFM), au ministère de la Santé et à la société civile. Le représentant de l’UNFPA au Burkina Faso, Auguste Kpognon et de Dr Alimata J. DIARRA, la représentante de l’OMS étaient de la partie. « Le principal objectif de la rencontre est de comprendre la vision du Burkina Faso, c’est-à-dire les cibles vers lesquelles le pays oriente ses actions dans les cinq prochaines années pour atteindre l’élimination du VIH en 2030 », a confié Mme Ndimira. A l’écouter, autour de ces stratégies, il y a une déclinaison d’un plan opérationnel national que les partenaires doivent accompagner afin d’aider le pays à atteindre ses objectifs dans le combat contre le VIH-SIDA. En plus des Nations unies, d’autres partenaires comme le Fonds mondial, l’USAID, la société civile prennent part à cette rencontre afin d’étudier les possibilités de combiner leurs efforts pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre la maladie. De même que les avantages comparatifs au niveau du système des Nations unies pour appuyer l’exécution de programme, l’assistance technique ainsi que l’orientation des politiques, a confié la patronne de l’ONU SIDA au Burkina.

Beyon Romain NEBIE
beynebie@gmail.com

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