Lutte contre les maladies tropicales négligées : Impliquer toutes les parties prenantes

«Il est évident que la lutte contre les MTN ne peut être gagnée par les seuls secteurs de la santé», a déclaré le directeur général de la Santé publique, Dr Isaïe Meda (milieu).

La fondation Helen Keller international en collaboration avec le programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées a organisé, une journée de sensibilisation et d’orientation sur l’approche multisectorielle et la pérennisation des acquis vers l’élimination et le contrôle des maladies tropicales négligées, le mardi 12 novembre 2019 à Ouagadougou.

Le pays des Hommes intègres à l’instar de plusieurs pays d’Afrique a adhéré à la feuille de route de l’OMS pour l’élimination et ou le contrôle des Maladies tropicales négligées (MTN). De ce fait, la fondation Helen Keller international (HKI) dans son engagement d’accompagner le Burkina Faso à atteindre cet objectif, a tenu dans la matinée du mardi 12 novembre 2019 à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation et d’orientation sur l’approche multisectorielle et la pérennisation des acquis vers l’élimination et le contrôle de ces maladies.

Notamment la filariose lymphatique, le trachome, l’onchocercose, la schistosomiase et les vers intestinaux. « Grâce à l’engagement de l’Etat et ses partenaires, des efforts ont été déjà engagés dans la lutte contre ces maladies. Et, nous voulons renforcer les capacités du ministère de la Santé de sorte à ce qu’il puisse engager ces actions de lutte de lui-même, et développer des stratégies de lutte multisectorielle pour l’élimination totale de ces fléaux», a dit le directeur adjoint de la fondation, Jean-Paul Djiatsa.

Pour lui, la lutte ne doit pas incomber seul au ministère de la Santé, mais engager d’autres départements tels ceux en charge de l’eau, de l’environnement, et des finances pour l’atteinte des objectifs durables. Et de soutenir que cette journée de sensibilisation et d’orientation se tient dans le but d’améliorer la compréhension des gouvernants, des membres de programmes nationaux et de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les MTN sur le concept de la durabilité et l’approche envisagée dans le cadre du programme : « Agir pour éliminer les MTN en Afrique de l’Ouest », bâti autour du renforcement du système de santé et de la collaboration multisectorielle.

«L’objectif est d’amener toutes les parties prenantes à jouer leurs rôles dans la lutte contre les MTN dans une approche visant le maintien des acquis et une appropriation nationale de cette lutte», a affirmé M. Djiatsa. Et d’indiquer qu’il va s’agir spécifiquement, au cours de cette rencontre, de partager avec les parties prenantes les grandes orientations, réussites et défis de la lutte contre les MTN au Burkina Faso.

Des acquis à pérenniser

Il s’agit de sensibiliser les acteurs à l’importance de l’intégration des interventions et l’approche multisectorielle dans cette lutte, discuter des opportunités et des possibilités d’intégration de ces maladies dans les différents secteurs et proposer une feuille de route pour l’élaboration d’un plan de pérennisation des actions de lutte et de maintien des acquis. «Nous allons également présenter le programme Agir pour éliminer les MTN en Afrique de l’Ouest en mettant l’accent sur le cadre de référence développé par l’USAID pour accompagner les pays à définir et mettre en œuvre des stratégies visant à renforcer la pérennisation des acquis dans la lutte», a ajouté le représentant de HKI.

En termes d’acquis engrangés dans la lutte contre ces MTN au Burkina Faso depuis 2007, le directeur général de la Santé publique, Dr Isaïe Meda a cité la mise à l’échelle des Traitements de masse (TDM), l’enregistrement régulier des couvertures thérapeutiques satisfaisantes, lors des campagnes de TDM. A cela s’ajoute l’arrêt du TDM contre la filariose lymphatique dans 61 districts sur les 70 que compte le pays, l’augmentation du nombre de personnes ayant bénéficié de la prise en charge de la filariose lymphatique et du trachome dans plusieurs districts sanitaires, et l’arrêt du traitement du trachome dans 48 districts sanitaires initialement endémiques.

Par ailleurs, il a réitéré ses remerciements aux partenaires du Burkina Faso pour leur engagement pour l’élimination de ces maladies dans le pays et invité toutes les parties prenantes à s’impliquer afin de venir à bout de ces fléaux d’ici à l’horizon 2030. Car, a-t-il dit : la lutte contre ces maladies ne peut être gagnée par les seuls secteurs de la santé, d’où la nécessité d’intégrer les actions.

Kadi RABO

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