Lutte contre l’insécurité au Sahel ; Alassane Bala Sakandé demande plus d’engagement

La rencontre de concertation entre le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, les élus locaux, les forces de défense et de sécurité et l’administration publique du Sahel a pris fin, le jeudi 18 juin 2020 à Dori.
Les participants ont formulé des recommandations en vue d’un retour accéléré de la paix dans cette région.

Les échanges entre l’Assemblée nationale (AN), les élus locaux, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les autorités administratives sur l’insécurité dans la région du Sahel, tenus les 17 et 18 juin 2020 à Dori, ont accouché de plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, de la mise en place diligente d’un mécanisme de protection des élus et des autorités locales, favoriser le retour de l’administration, de la prise d’une décision concernant l’enrôlement et le vote des personnes déplacées internes et de la fermeture des sites d’orpaillage constituant un terreau fertile au développement du terrorisme.
Cela après d’intenses réflexions autour des thématiques suivantes : « La contribution de la VIIe Législature à la lutte contre le terrorisme » ; « Les élections du 22 novembre 2020 et contexte d’insécurité : quelle option pour la CENI? » ; « Les efforts du gouvernement dans la prise en charge des Personnes déplacées internes (PDI)  et « L’état de mise en œuvre de la loi portant institution de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ». Comme dans les autres régions visitées, le président de l’AN, Alassane Bala Sakandé, s’est adressé sans langue de bois aux populations du Sahel. Pour lui, la solution à la crise sécuritaire qui prévaut dans certaines parties du pays est entre nos mains.

« Nous sommes à mesure de ramener la paix dans nos régions sans tirer un seul coup de fusil à condition que nous nous resserrons les rangs. Ce qui se passe n’est pas forcément l’œuvre d’ennemis venus d’ailleurs » a-t-il fait savoir. Ceux qui nous attaquent, a ajouté M. Sakandé, n’ont pas de religion, n’appartiennent pas à une ethnie ni à des partis politiques. « Dans leur folie, ils ont tué des musulmans, des chrétiens, des chefs coutumiers, sans distinction » a-t-il justifié. Pendant combien de temps allons-nous continuer à faire semblant alors que nous savons que cela coûte la vie à nos FSD ? s’est-il interrogé. De l’avis du chef du Parlement burkinabè, il faut crever l’abcès et trouver la solution. C’est pourquoi, il a invité les filles et fils du Sahel à apporter leur soutien aux soldats, mais surtout à unir leurs efforts dans le combat contre la menace terroriste. Il a saisi l’occasion pour adresser un message d’encouragement aux maires et aux conseillers municipaux.

« Certains d’entre vous sont condamnés à vivre dans la clandestinité, parce que devenus depuis quelque temps des cibles privilégiées des groupes terroristes. Soyez rassurés, malgré les menaces, vous êtes restés aux côtés des populations, et c’est ensemble que vous allez vaincre », leur a-t-il signifié. S’agissant des PDI dont le nombre est estimé à 310 066 dans la région du Sahel, le président de l’AN leur a exprimé la solidarité de son institution. « Peu importe les dons, votre souhait c’est de pouvoir un jour retourner dans vos localités d’origine. Nous allons parvenir à ce résultat si nous nous engageons tous en regardant dans la même direction » a-t-il rassuré. Le PAN leur a fait don de 100 tonnes de vivres et accordé des audiences.

Beyon Romain NEBIE
beynebie@gmail.com

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