Lutte contre l’insécurité dans la Boucle du Mouhoun : l’Assemblée nationale en quête d’informations

Le 6e vice-président de l’Assemblée nationale, Julien Kouldiati, a procédé à l’ouverture de la rencontre régionale de la Boucle du Mouhoun sur la situation sécuritaire et des déplacés internes, le mercredi 24 juin 2020 à Dédougou.

Après les régions de l’Est, du Nord, du Sahel et du Centre-Nord, c’est au tour de la Boucle du Mouhoun d’accueillir, les 24 et 25 juin 2020 l’Assemblée nationale pour échanger sur la situation sécuritaire et des déplacés internes. A l’instar des régions suscitées, la Boucle du Mouhoun, connaît une situation sécuritaire « très préoccupante » avec son corolaire d’attaques terroristes, d’enlèvements d’hommes, de déplacés internes, de fermetures d’écoles et de destruction de biens publics et privés, selon le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sié Sou.

A la date du 7 juin 2020, il a indiqué que la Boucle du Mouhoun a enregistré plus de trente-deux mille déplacés internes dont plus de quinze mille femmes repartis dans les six provinces de la région. Deux des six provinces (la Kossi et le Sourou) sont dans l’état d’urgence décrété par le président du Faso. Depuis le 15 novembre 2019, ces deux provinces sont sous un couvre-feu sécuritaire et une restriction de circuler. C’est pour mieux appréhender la situation sécuritaire et la question des déplacés internes, que la Représentation nationale a initié ces tournées pour prendre langue avec les élus nationaux et locaux, d’une part, puis de l’administration et les forces de défense et de sécurité, d’autre part. Prononçant le discours d’ouverture des travaux en l’absence du président de l’Assemblée nationale, Julien Kouldiati, 6ème vice-président, a expliqué que ces tournées visent un triple objectif.

Il s’agit d’abord, d’un devoir de compassion aux douleurs des populations éprouvées par les attaques terroristes, ensuite un devoir de redevabilité auquel doit se soumettre l’Assemblée nationale par rapport à la lutte contre le terrorisme, et enfin un devoir de solidarité vis-à-vis des FDS, d’une part, et des populations, d’autre part. L’institution, poursuit l’honorable Kouldiati, se doit d’être avec le peuple en ces moments difficiles non seulement, pour sacrifier à son devoir de redevabilité à la lutte contre le terrorisme mais aussi pour manifester sa solidarité avec les forces de défense et de sécurité, et les personnes déplacées internes. « L’obligation constitutionnelle d’aller aux échéances électorales en novembre prochain vient ajouter aux défis sécuritaire et humanitaire, une autre dimension plus complexe », a martelé M. Kouldiati. Dernière étape de la tournée dans les cinq régions les plus impactées par le terrorisme, la rencontre de Dédougou avec les forces de défense et de sécurité, d’une part, et de l’administration et des élus nationaux et locaux, d’autre part, va permettre d’échanger sans langue de bois dans le but de prendre la pleine mesure de l’insécurité dans la plus grande région du Burkina.

Kamélé FAYAMA

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