Mali : Barkhane accusée d’espionnage, de subversion et d’intimidation

Le désamour entre Barkhane et le Mali s’enrichit d’un nouvel épisode.

Hier mardi, en fin de journée, dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur malien, le colonel Abdoulaye Maïga a accusé nommément la force française de « violation délibérée de l’espace aérien malien ».

Le communiqué parle d’espionnage, de subversion et d’intimidation, brandissant en guise de preuve, « la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi (…) pour espionner les FAMa », la publication de « fausses images montées de toute pièces afin d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tueries de civils », et le survol, le 21 avril 2022 d’une patrouille des FAMa par un convoi de mirages 2000.

Communiqué du ministre malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation

Rappelant que la force Barkhane a été sommée de quitter le territoire malien sans délai, le gouvernement malien a condamné cette attitude et pris à témoin l’opinion nationale et internationale. Le Mali a réaffirmé sa volonté de « promouvoir et maintenir la coopération avec l’ensemble des Etats du monde dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence ».

La France n’a pour l’instant pas encore réagi à ces déclarations du gouvernement malien.

En rappel, le 21 avril dernier la force Barkhane a diffusé des vidéos où des individus, qu’elle a présentés comme étant des éléments paramilitaires russes de Wagner, étaient en train d’enfouir des corps dans le sable. Cette vidéo visait à répondre à un communiqué des FAMa accusant la force française d’avoir laissé un charnier près du camp de Gossi dont l’emprise venait de passer aux mains de l’armée malienne.

La rédaction

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