Me Ambroise Farama propose une hausse du capital social des entreprises minières à 51%

Le candidat à la présidentielle Me Ambroise Segui Farama (milieu) : « Moi président, nous allons demander aux forces militaires étrangères de quitter notre pays ».

Le président du parti Organisation des peuples africains au Burkina Faso (OPA-BF), Ambroise Segui Farama, candidat à l’élection présidentielle, a présenté son projet de société à ses militants, le samedi 7 novembre 2020, au cours d’une Assemblée générale à Bobo-Dioulasso.

Me Ambroise Segui Farama, l’un des 13 candidats à l’élection présidentielle de novembre 2020 compte s’attaquer à l’insécurité en luttant contre l’impérialisme. Le président du parti Organisation des peuples africains au Burkina Faso (OPA-BF) a partagé cette idée avec ses militants, au cours d’une Assemblée générale tenue, le samedi 7 novembre 2020, à Bobo-Dioulasso.

Pour lui, le terrorisme a une source impérialiste qui est le principal financier. «Moi président, nous allons demander aux forces militaires étrangères de quitter notre pays et permettre aux Burkinabè de s’organiser pour défendre l’intégrité du territoire », a-t-il déclaré. Pour ce faire, l’avocat de profession compte créer un climat de confiance entre l’armée et les populations, notamment en protégeant les sources de renseignements. Dans son programme «Pour un Faso sécurisé, libéré de la politique de l’endettement, en vue d’un développement endogène et durable », le candidat Me Farama trouve inadmissible de continuer à laisser les vaillants éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) perdre leurs vies alors que des moyens sophistiqués existent pour l’exécution de leurs missions et pour leur protection.

Pour lui, il faut en priorité réorganiser les services de renseignement, les professionnels, en particulier et la population, en général. Pour cela, police, gendarmerie, eaux et forêts, douanes, armée, justice (parquet) et populations des villes et des campagnes, a-t-il cité, devraient être mobilisés, organisés avec une coordination nationale et des coordinations régionales. «Les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) seront surtout formés pour le renseignement.

Il sera créé, dans chacune des 13 Régions territoriales, une région militaire, un groupement de gendarmerie et une direction régionale de la Police. Toutefois, leurs chefs-lieux ne correspondront pas forcément aux chefs-lieux territoriaux, mais seront plutôt déterminés de manière stratégique et tactique, en fonction de la vulnérabilité et des menaces qui pèseront sur les Régions», a-t-il mentionné. Dans les échanges avec ses militants de la ville de Sya, le candidat du parti OPA-BF a dénoncé la stigmatisation des communautés, le délit de faciès, les conflits communautaires et les conflits religieux qui sont en train de prendre de l’ampleur au pays des Hommes intègres.

La cohésion sociale menacée

Les militants de l’OPA-BF ont promis d’accompagner la mise
en œuvre du projet de société de leur candidat en le votant
le 22 novembre prochain.

Considérant que la paix et la cohésion sociale sont menacées, il compte proposer d’y apporter des solutions. Sur le plan du développement du monde rural, Me Ambroise Segui Farama s’engage à créer les meilleurs impacts et performances dans les domaines de l’eau, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’environnement et du climat. De son avis, le Burkina Faso, longtemps dit pays « agricole arriéré », a d’énormes atouts pour moderniser et optimiser les résultats au niveau des différents secteurs du monde rural.

« Ici, nous devons donner tout son sens au mot d’ordre ‘‘Produisons et consommons burkinabè’’. Le bio sera notre label. Nous devons créer des chaînes de valeurs dans la production, dans la consommation et dans la commercialisation des
produits locaux. La sensibilisation sera faite en conséquence pour changer les mentalités des hommes et des femmes, des jeunes et des doyens », a expliqué le candidat. La question des mines a également fait l’objet d’échanges.

Et à ce sujet, il compte faire du secteur minier son cheval de bataille pour le développement du Burkina Faso. Pour le candidat à l’élection présidentielle de novembre 2020, il est inconcevable pour un Etat indépendant que ses richesses minières soient exploitées et qu’en retour, il ne reçoive que 10% du capital social des sociétés minières.
«Pour nous, la souveraineté suppose un contrôle sur l’exploitation de nos richesses. Pour avoir ce contrôle, il faut impérativement avoir au moins 51% du capital social de ces sociétés. Les lois et les conventions internationales nous permettent de nationaliser ces sociétés », a-t-il rappelé.

Au regard de tous ces maux qui freinent le développement du pays des Hommes intègres, Ambroise Segui Farama a sollicité le suffrage des militants afin de mettre le pays sur la voie du néo panafricanisme révolutionnaire comme modèle politique, économique et social. Il a insisté que son action sera guidée par des principes et des valeurs, afin de briser les chaînes de notre sous-développement.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

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