Ministère de l’Education : Une collecte de fonds pour soutenir les FDS

Pour une gestion transparente de l’opération, le ministre en charge de l’éducation, Pr Stanislas Ouaro, a évoqué la mise en place d’un comité de collecte et de suivi.

Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotions des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, va collecter des fonds pour soutenir les Forces de défense et de sécurité (FDS), les familles des victimes des attaques et des déplacés internes. Cette opération a été officiellement lancée, le jeudi 6 février 2020 à Ouagadougou, lors du traditionnel point de presse du gouvernement.

«Nous procédons aujourd’hui au lancement officiel d’une collecte de fonds auprès des acteurs de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et la promotion des langues nationales pour soutenir les forces de défense et de sécurité dans leur mission de sécurisation du territoire, les familles des victimes des attaques terroristes et les personnes décalées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme», a déclaré le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro.

C’était le jeudi 7 janvier 2020, au cours de la conférence de presse du gouvernement. Cette collecte, selon lui, est l’une des recommandations du conseil de cabinet extraordinaire élargi sur l’éducation en situation d’urgence, tenu les 23 et 24 janvier 2020. A travers cette opération, prévue pour février et mars 2020, le département en charge de l’Education veut promouvoir une éducation à la solidarité et à la citoyenneté au sein de la communauté éducative.

Pour le Pr Ouaro, elle participe également à l’élan de solidarité en faveur des FDS, des victimes des attaques terroristes et des personnes déplacées. A cet effet, il est demandé une contribution volontaire auprès des structures centrales, déconcentrées, rattachées, de missions, des établissements d’enseignement (personnels de soutien enseignants et élèves) et les structures de l’éducation non formelle (superviseurs, animateurs et apprenants). A l’entendre, les stagiaires des écoles nationales des enseignants du primaire sont aussi concernés par cette opération.

« Nous avons fixé des montants de 100 F CFA pour les élèves à 10 000 FCFA pour les responsables, directeurs et conseillers techniques. Pour le ministre, les directeurs de cabinet, le secrétaire général et autres le montant sera plus élevé », a précisé M. Ouaro. Pour cette action, le département de l’éducation compte sur ses 114 000 agents de la fonction publique repartis dans 22 structures centrales, 12 structures de missions, 9 structures rattachées, 604 structures déconcentrées.

A cela s’ajoute, 19 891 établissements scolaires publics et privés dont 1 089 du préscolaire, 15 082 du primaire et 3 936 du post-primaire et secondaire, 109 Centres d’éducation de base non formelle (CBNEF) et 3 200 Centres permanents pour l’alphabétisation et la formation (CPAF). « Les 19 891 établissements scolaires enregistrent 85 433 élèves du préscolaire, 3 256 838 du primaire et 1 200 960 du post- primaire et secondaire, soit un total de 4 543 231 élèves recensés à la fin de l’année scolaire 2018-2019», a-t-il affirmé.
Les 109 CEBNF comptent 146 animateurs et 107 superviseurs qui sont des agents du ministère. Quant au CPAF, les 3200 animateurs et les 700 superviseurs sont des agents endogènes.

Au cours de l’année scolaire 2018-2019 l’éducation non formelle, comptait 118 096 apprentis tous cycles confondus. Le ministre a indiqué que la collecte se fera dans chacune des structures et ce, sous la supervision des premiers responsables. A cet effet, un comité de collecte et de suivi sera mis en place à tous les niveaux.

« Ne pas créer la panique… »

…le ministre en charge de la communication, M. Dandjinou a fait savoir que le département de la Santé s’exprimera en cas d’éventuels cas suspects de Coronavirus au Burkina.

Pour une adhésion massive à cette initiative, le ministère entend mettre en place une stratégie de communication. « Il s’agira surtout de sensibiliser les élèves, apprenants, stagiaires au bien-fondé de cette collecte pour susciter leur adhésion et cultiver en eux, l’esprit de solidarité et de citoyenneté », a signifié M. Ouaro. Au cours de ce point de presse, consacrée à l’éducation en situation d’urgence, le ministre est revenu sur les conséquences des attaques terroristes de son département.

«A la date du 30 janvier 2020, nous enregistrons 2 369 établissements fermés affectant 325 245 élèves et 10 048 enseignants avec 623 établissements», a-t-il déploré. A ces chiffres, Pr Ouaro a confié que l’attaque de Lamdamol a occasionné, à la date du 3 février, la fermeture de 36 écoles primaires dans la commune de Bani dans la province du Séno.
Au stade actuel, a-t-il ajouté, dans 27 communes du pays, où tous les établissements scolaires sont fermés, une partie dans 54 communes et plus de la moitié dans une quinzaine de communes.

Se prononçant à son tour sur l’actualité nationale, le ministre en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, est revenu sur le recrutement des volontaires dans la lutte contre le terrorisme et la convocation du corps électoral, pour les élections législatives et présidentielle, le 22 novembre prochain.

A la question de savoir, s’il est opportun de tenir ces élections dans un contexte d’insécurité, marqué par des attaques terroristes, le porte-parole du gouvernement a répondu qu’il s’agit d’une obligation pour le gouvernement de tenir ces élections. «Il est important de ne pas ajouter une crise institutionnelle, à la question sécuritaire que nous connaissons.

Ce sont des engagements, et le gouvernement doit faire de telle sorte que tous les burkinabè, où qu’ils soient sur le territoire national puissent y participer », a-t-il soutenu. Réagissant, à la question sur la présence d’un cas suspect de Coronavirus au Burkina, M. Dandjinou a demandé aux journalistes de ne pas créer la panique, et le ministère de la Santé, communiquera en cas de nécessité. « Il faut que nous soyons très prudent. Attention à ne pas tomber dans le sensationnel. Soyons vraiment prudent », a insisté le ministre Dandjinou.

Mariam OUEDRAOGO
mesmira14.@gmail.com

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