Ministère des Infrastructures : les entreprises défaillantes verront leurs contrats résiliés

Le ministère des Infrastructures a tenu, les 7 et 8 février 2019 à Manga, son premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2019, sous le thème : « Infrastructures routières, trois ans de réalisation : bilan et perspectives ». A l’occasion, les acteurs du département ont planché sur la situation des projets critiques.

Les entreprises incapables de mettre en œuvre les projets de réalisation d’infrastructures routières dont elles ont été attributaires, verront bientôt leurs contrats résiliés. C’est la décision adoptée lors du premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année, du Ministère des infrastructures (MI), les 7 et 8 février 2019 à Manga. A l’ouverture du CASEM, le directeur général des études et des statistiques sectorielles du ministère, Firmin Bagoro, est revenu également sur certains projets dont la mise en œuvre connaît un retard au regard des délais contractuels.

Les acteurs du ministère des Infrastructures se sont félicités des résultats engrangés.

Il a cité à ce sujet, six des vingt projets en cours de réalisation relevant de la Direction générale des infrastructures (DGI). Il s’agit de l’aménagement des routes Kongoussi-Yargo-Djibo, Sakouissé-Boromo, Manga-Zabré, la section urbaine des routes nationales n°3 et 4 à Ouagadougou (route de l’hôpital Yalgado), des voiries à Tenkodogo et la construction du pont de Nazinon. Selon M. Bagoro, le retard constaté résulte des difficultés rencontrées comme la libération des emprises, les lourdeurs administratives, la défaillance des entreprises et le problème sécuritaire. Qu’à cela ne tienne, il a fait comprendre que des solutions sont envisagées pour surmonter les contraintes et booster le rythme du travail.

Le ministre de tutelle, Eric Bougouma, a expliqué que son département avait mis un point d’honneur à travailler avec les Petites et moyennes entreprises (PME) locales dans l’exécution de son programme d’activités. Mais face à l’incapacité de certaines d’entre elles à trouver les équipements et les financements nécessaires pour mener à bien les travaux à leur charge, la résiliation des contrats s’impose. « Nous serons obligés de retenir les entreprises qui sont performantes », a-t-il averti, avant d’affirmer qu’avec cette mesure les travaux vont s’accélérer.

84,14% de taux de réalisation en 3 ans

Outre l’examen des points évoqués, le CASEM a servi de cadre pour évaluer les performances du département de 2016 à 2018 et dresser les perspectives de l’année 2019. Du bilan des trois années écoulées, Eric Bougouma et ses collaborateurs se sont félicités d’avoir pu atteindre un taux de réalisation de 84,14% au 31 septembre 2018. «Les résultats engrangés sont très satisfaits», a confié le ministre. Au nombre des acquis, il a énuméré l’achèvement des travaux de bitumage de 81 km de route, la construction de l’échangeur du Nord, le renforcement de 321 km de routes bitumées, l’achèvement des travaux d’aménagement de 2 972 km de pistes rurales et la construction des ponts de Boromo et de la Sirba. Aux dires du ministre Bougouma, environ 200 entreprises nationales ont été associées aux travaux qui ont concerné près de 20 000 km de routes aussi bien en terre qu’en bitume. «Là également, il y a une grande satisfaction», s’est-il réjoui.

En se projetant sur les sentiers de 2019, le «patron» du département des infrastructures a annoncé la poursuite des projets en cours et le démarrage d’importants projets pour permettre de connecter les chefs-lieux de provinces et désenclaver des zones de fortes productions. A titre d’exemple, il a évoqué le bitumage des routes Tougan-Lanfiera-Di, Fada-Bogandé et Sapaga-Pouytenga-Boulsa. La rencontre entre les cadres du MI à Manga a connu la participation des partenaires sociaux du département. Il s’agit des responsables du syndicat de travailleurs et du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), une structure avec laquelle le ministère a signé une convention pour renforcer le contrôle citoyen et permettre de bâtir des infrastructures durables et résilientes.

Mamady ZANGO
mzango18@gmail.com

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