Mode Ethique: un projet pour l’artisanat burkinabè et malien

Le projet « Création d’emplois équitables et développement durable de microentreprises à travers la gestion responsable et éthique des chaînes de valeurs spécifiques liées aux secteurs de la Mode, du ‘’lifestyle’’ et de l’aménagement d’intérieur au Burkina Faso et au Mali », communément appelé « Projet mode Ethique », a tenu son 3e comité régional de pilotage, par visioconférence, le jeudi 11 février 2021.

Après quatre années de mise en œuvre, le projet « Création d’emplois équitables et développement durable de microentreprises à travers la gestion responsable et éthique des chaînes de valeurs spécifiques liées aux secteurs de la Mode, du ‘’lifestyle’’ et de l’aménagement d’intérieur au Burkina Faso et au Mali », communément appelé « Projet mode Ethique » veut se donner les moyens d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés. A cet effet, ledit projet a tenu son 3e comité régional de pilotage, par visioconférence, le jeudi 11 février 2021, sous la présidence du ministre burkinabè du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré. Au cours des travaux, les participants issus du Burkina Faso, du Mali, de l’Italie, de la Belgique, du Canada et de la Suisse se sont penchés sur les conclusions des deux comités nationaux de suivi burkinabè et malien, les résultats et principales recommandations de l’évaluation à mi-parcours. Ils ont également adopté un plan d’actions de travail pour la dernière année de mise en œuvre du projet 2021. « Démarré en février 2017, il a pour objectif global de contribuer à la réduction de la pauvreté, à la fixation des populations et à la réduction des migrations irrégulières, notamment vers l’Europe, en créant ou soutenant
4 650 emplois justement rémunérés et durables, au Burkina Faso et au Mali à l’horizon 2021 », a rappelé le ministre Kaboré. En quatre années de mise en œuvre, le projet a permis de créer 1 850 emplois au Burkina Faso pour une cible nationale de 2 610 emplois. « Le défi est encore grand. Mais avec la prolongation du projet, nous allons y arriver », a indiqué la coordonnatrice nationale du projet « mode Ethique », Fatouma Sawadogo/Maïga. Au cours des 12 mois, le projet va poursuivre le renforcement des capacités des artisans en matière de qualité, leur offrir des outils pour le développement de nouveaux design afin de leur permettre d’accéder au marché international, a-t-elle précisé.
« Nous envisageons aussi construire une usine de teinture de coton bio afin d’avoir du tissu qui réponde aux normes environnementales et de valoriser davantage le coton bio », a-t-elle ajouté. Le ministre Kaboré a souligné l’importance du projet « mode Ethique » pour les économies du Burkina Faso et du Mali, deux grands producteurs du coton mais qui connaissent une faible transformation de leurs productions. Dans la même veine, la ministre malienne de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Kadiatou Konaré, a salué l’avènement du projet qui a apporté un souffle nouveau à l’artisanat à travers son intervention sur toute la chaîne de valeur du tissage traditionnel, à savoir la filature, la teinture, la transformation du tissu en produit fini. Selon le représentant du chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Joel Neubert, le projet a pour objet de mettre en relation les producteurs Burkinabè et Maliens de pagne tissé de qualité et les acteurs de la mode ; et vise à créer une forte valeur ajoutée et à tirer la production artisanale vers de nouveaux marchés. Le projet « mode Ethique » est une initiative du Centre international de commerce et financé par le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique de l’Union européenne à hauteur de 10 millions d’euros.

Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com

Laisser un commentaire