Montage d’ordinateurs et de tablettes : le Burkina attend sa première usine

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a présidé la cérémonie de lancement du projet de construction de l’usine de montage d’ordinateurs, de téléphones portables et d’équipements électroménagers, le mardi 25 mai 2021, à Ouagadougou, dans la zone industrielle de Kossodo.

Selon le ministre en charge de l’industrie, Harouna Kaboré, l’usine aura d’importants effets d’entrainement sur de nombreux secteurs de l’économie nationale.

Le Burkina Faso est en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire de son industrialisation. Bientôt, le pays des Hommes intègres aura sa toute première usine de montage d’ordinateurs, de téléphones portables, d’équipements électroménagers. La cérémonie de lancement de la construction de cette unité industrielle dans le domaine du numérique a eu lieu, le mardi 25 mai 2021, à Ouagadougou, dans la zone industrielle de Kossodo, en présence des ministres en charge de l’industrie, Harouna Kaboré, de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, et de l’Economie numérique, Hadja Fatimata Ouattara.
Ce projet industriel innovant et structurant est une initiative du PDG de Horizon Industries SA, Inoussa Sawadogo, en partenariat avec HAIER, une société chinoise spécialisée dans le domaine. Après plusieurs années dans l’achat-vente des ordinateurs, M. Sawadogo a décidé de passer à une étape supérieure, celle de la production des équipements informatiques. Pour ce faire, il a mobilisé 7,5 milliards FCFA auprès d’un pool de partenaires financiers, à savoir la Banque agricole du Faso, la Banque commerciale du Burkina, la BSIC et le Fonds africain de solidarité. L’usine aura une production journalière moyenne de 200 ordinateurs et tablettes. Elle va créer plus de 100 emplois directs et plus de 3000 emplois indirects. Pour sa réalisation, le promoteur a bénéficié de l’accompagnement des plus hautes autorités du pays.

Pour le ministre de l’Industrie, la création de cette unité est en phase avec la politique d’industrialisation du gouvernement burkinabè. « A travers votre projet de construction de cette usine de fabrication et d’assemblage de matériels informatiques, vous traduisez l’ambition du Chef de l’Etat en matière de création d’entreprises et d’emplois, mais aussi et surtout sa volonté de consacrer le numérique comme un secteur déterminant dans le développement économique et social du Burkina Faso », a-t-il souligné. Et d’ajouter que ce grand projet dans le domaine des TIC et du numérique va participer à la transformation structurelle de l’économie nationale.

La ministre de l’Economie numérique s’est réjoui de voir cette unité marquer le début du développement de l’industrie numérique au pays des Hommes intègres. « C’est un projet structurant qui va renforcer la transformation digitale dans notre pays en permettant d’accéder aux ordinateurs et autres appareils électroniques à des coûts adaptés au niveau de vie des citoyens burkinabè », a-t-elle indiqué. Mieux, cette usine servira d’espace d’apprentissage, d’innovation, car une chose est d’assembler des ordinateurs avec des composantes venues d’ailleurs, une autre est de travailler à tropicaliser ces composantes afin de les adapter à notre environnement, a poursuivi la ministre Ouattara.

Débutée en mars 2021, la fin des travaux de construction de l’usine est prévue pour octobre 2021.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a également salué l’implantation de cette usine par Horizon Industries SA. Car, en plus de permettre de répondre à la forte demande d’ordinateurs de son département, notamment dans le cadre du programme présidentiel « un étudiant, un ordinateur », elle pourrait offrir des espaces de collaboration avec les instituts d’enseignement et de recherche dans le domaine de l’informatique, de l’électronique des universités Nazi-Boni, Norbert-Zongo, Joseph-Ki-Zerbo, de leur permettre d’allier théorie et pratique. Son département est engagé à faire du tandem chercheurs-opérateurs économiques une réalité, a précisé Alkassoum Maïga.

Le directeur Afrique de HAIER, Junior Adohinzin, a traduit l’engagement de son groupe à apporter l’appui technologique nécessaire à M. Sawadogo dans la conduite de son projet.
Pour les investisseurs qui hésitent encore à investir au Burkina Faso, le ministre Kaboré les a invités à faire le choix de son pays, qui est très attractif, avec de nombreux avantages et outils incitatifs.

Pour preuve, dans sa phase d’implantation, l’entreprise de Inoussa Sawadogo bénéficiera des économies de 300 millions FCFA au titre de la fiscalité de porte et de 1,680 milliard F FCA d’avantages fiscaux pendant la phase d’exploitation sur une période de 7 ans. A cela s’ajoute la régulation du marché pour faciliter l’écoulement des produits « made in Burkina ».

Avec l’accompagnement du gouvernement, M. Sawadogo vise déjà la conquête du marché régional. « Notre ambition est de couvrir la sous-région, d’adapter nos ordinateurs aux réalités locales. Nous allons commencer par produire les ordinateurs et les téléphones portables. Par la suite les frigos, télés et toutes les gammes de produits de notre partenaire HAIER », a-t-il fait savoir.

Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com

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