Mort de 12 civils à Tanwalbougou : l’association « Suudu Baaba » exige la lumière

L’association Suudu Baaba a invité le gouvernement, au cours d’une conférence de presse le samedi 30 mai 2020 à Ouagadougou, à faire la lumière sur la mort des 12 civils à Tanwalbougou, dans la région de l’Est, le 11 mai dernier.

L’association Suudu Baaba s’est dit affligée, comme d’autres organisations de défense des droits humains, par l’affaire de Tanwalbougou qui a coûté la vie à 12 civils, le 11 mai dernier. Elle prend acte de la déclaration du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Fada sur les faits, mais demeure assoiffée de vérité et d’équité. Le samedi 30 mai 2020 à Ouagadougou, au cours d’une rencontre avec la presse, les responsables de l’association ont invité le gouvernement à œuvrer pour que la lumière soit faite sur cette affaire. Ils ont ainsi appelé les autorités à poursuivre les investigations en y associant des experts africains et occidentaux pour plus d’impartialité. Du reste, ils ont exprimé leur préoccupation sur le sort des autres personnes interpellées et dont les familles restent sans nouvelle.

Le président, Nabiga Hamidou Barry, a également indiqué que son association condamne avec fermeté le massacre de Yirgou et demande que la vérité soit dite afin que les Burkinabè se réconcilient. Car, pour lui, dans cette lutte contre le terrorisme, la communauté peuhl paie un lourd tribut, parce que victimes de persécution. Suudu Baaba, a ajouté M. Barry, encourage les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre le terrorisme et appelle l’Etat à assumer pleinement ses responsabilités de garant de la sécurité de tous les Burkinabè sans aucune distinction. Pour ce faire, il a recommandé à l’Etat d’impliquer les autorités coutumières et religieuses dans la résolution de la crise sécuritaire, à adopter une politique « forte » de cohésion sociale en sanctionnant sans complaisance les formes d’atteintes aux droits humains. Il appelle la communauté peuhl à éviter de se présenter en tout temps comme victime, à éviter la passion et à participer aux activités politiques et économiques du pays. S’agissant des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), M. Barry dit ignorer leur mode de recrutement et la période de leur intégration.

Adama SEDGO

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