Morte dans l’exercice de ses fonctions

Morte dans l’exercice de ses fonctions
Roulant au-delà de la vitesse maximale autorisée en agglomération avec un tricycle et sans être titulaire d’un permis de conduire, W.A. a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté mortellement R.T., le 10 décembre 2019 à Ouagadougou, sur l’avenue Charles-de- Gaule, aux environs de 6 heures. R.T., membre de la Brigade verte de Ouagadougou, était en train de nettoyer la voie lorsque le taxi-moto est venu la percuter. Conduite à l’hôpital, elle a succombé à ses blessures. Appelé à la barre du tribunal correctionnel de Ouagadougou, hier lundi 27 janvier 2020, le prévenu a reconnu les faits de conduite sans permis, de circulation sur une voie non autorisée pour les tricycles, d’excès de vitesse et d’homicide involontaire. Son patron, K.J., propriétaire du tricycle, est quant à lui poursuivi pour avoir mis en circulation un tricycle sans assurance et entre les mains d’un conducteur sans permis de conduire. Selon le procureur, la mise en circulation des tricycles qui défient l’autorité de la loi est devenue un fait de société au Burkina Faso. Le tribunal a condamné W.A. à 6 mois de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA. Le propriétaire du tricycle écope de 3 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 500 000 F CFA.

Un faux vendeur de voiture à la barre
K.H. est un jeune commerçant résidant à Ouagadougou. Il dit être vendeur de téléphones portables et de voitures. En 2019, K.B. lui fait part de son intention d’acquérir une voiture en l’occurrence, une « Yaris ». Les deux s’entendent sur les modalités de paiement du véhicule, estimé à 1,3 million F CFA, somme que K.B. a versé en plusieurs tranches. Après avoir attendu vainement la livraison de sa voiture, K.B. demande le remboursement de son argent. Chose que K.H. a refusé de faire parce qu’il aurait été victime de vol de la somme de 800 000 F CFA et de ses portables, en plus d’1,3 million F CFA de K.B. Le lundi 27 janvier 2020, K.H. s’est retrouvé devant les juges pour abus de confiance. Pour le procureur, le cas de vol évoqué par K.H. est un « fallacieux argument », le prévenu n’ayant pas apporté la moindre preuve de ce vol. K.H, poursuit-il, fait partie de cette catégorie d’intermédiaires qui jouent aux vendeurs de véhicules alors qu’ils ne disposent d’aucun parc en leur nom. Par conséquent, le procureur a requis contre lui, la peine de 12 mois d’emprisonnement fermes et une amende de 500 000 F CFA. Le délibéré du tribunal est renvoyé au 3 février 2020.
Deux voleuses de pagnes risquent gros
B.F. et S.M. sont originaires d’un pays de l’Afrique de l’Ouest. Elles ont comparu, le 27 janvier 2020, devant le TGI de Ouagadougou, pour « vol aggravé » de pagnes bazin dans un magasin de la place, d’une valeur de 2 millions F CFA. La stratégie des prévenues consistait à porter de gros boubous bazin de grande valeur et à s’introduire dans les magasins et faire semblant d’effectuer des achats. Elles profitaient ainsi des moments d’inattention du gérant des lieux pour enfouir les pagnes dans leurs gros boubous. A l’aide de la vidéo de surveillance installée dans le magasin, les deux dames ont été prises la main dans le sac, mais leurs trois autres compagnes ont pu s’échapper avec des pagnes d’une valeur de 1,8 million F CFA. Appelées à la barre, les deux dames qui disent être venues à Ouagadougou, en compagnie de trois autres femmes pour acheter des pagnes traditionnels, ont reconnu les faits et demandent la clémence du tribunal. Mais pour le procureur, depuis 2012, des femmes originaires du même pays s’adonnent à ce mécanisme de vol au Burkina Faso et même dans la sous-région. Et ce n’est pas la première fois que le TGI est saisi de ce type de vol. Selon lui, il s’agit plutôt d’une « bande organisée ». Il dit ne pas comprendre une telle attitude. Le procureur a requis contre elles, la peine de 5 ans d’emprisonnement ferme et une amende de 500 000 F CFA pour les deux dames, chacune mère de quatre enfants. Le tribunal a renvoyé son délibéré au 3 février 2020.

« J’ai seulement pris deux verres de frelaté »
M.I. est un employé d’une société de la place. Le 2 décembre 2019, pendant qu’il rentrait du boulot, il tombe tout seul sur la voie publique. Il entraîne dans sa chute une dame, qui l’a traité de fou. Mécontent, M.I. s’est mis à frapper la dame avec une scie au point de la blesser, provoquant une incapacité de travail de cinq jours. A la barre, le prévenu a reconnu les faits. Lorsque le parquet lui dit qu’il était saoulé lors de sa chute, M.I. a reconnu avoir pris « seulement deux verres de whisky frelatés ». Pour le procureur, la faute revient à l’Etat qui a permis la prolifération de ces lieux de vente de boissons frelatées, communément appelées « morgue ». Contrairement au ministère public qui a requis une condamnation ferme, le tribunal a condamné M.I. à six mois de prison avec sursis et une amende de 250 000 F CFA.

Rassemblés par Mahamadi SEBOGO

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