Municipales 2022 : La nouvelle équipe de la CENI affûte ses armes

Le président de la CENI, Elysée Ouédraogo : « Une élection bien organisée est déjà un pas, pour la préservation de la paix au Burkina Faso ».

La Commission électorale nationale indépendante (CENI), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), organise, du 18 au 20 août 2021 à Koudougou, un atelier d’imprégnation à l’intention de tous les commissaires et du personnel technique.

S’imprégner de l’état de mise en œuvre des activités du Projet d’appui aux processus électoraux (PAPE) et des perspectives de réalisations communes, pour une amélioration de la bonne gouvernance électorale et une organisation réussie des élections locales prévues en 2022. Tel est l’objectif visé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le PAPE. Les acteurs se réunissent, du 18 au 20 août 2021 à Koudougou, pour présenter d’une part, le Code électoral et les instruments juridiques qui encadrent le processus électoral, en particulier celui des élections municipales, le fichier électoral et le processus de sa révision. D’autre part, ils vont montrer le document du Plan annuel de travail (PTA) 2021 du PAPE à la nouvelle équipe de la CENI.

A l’ouverture des travaux, le président de la CENI, Elysée Ouédraogo, a souligné que le PAPE a été déjà mis en œuvre pour les élections de 2020 et il reste une partie pour les élections à venir. Il était de bon ton, à son avis, de prendre connaissance de ce qui existe comme possibilité de partenariat entre le projet et la CENI, pour préparer les élections municipales. « Nous allons passer en revue l’ensemble des recommandations issues des ateliers d’évaluation, qui ont pu être organisés et relever les acquis et les failles, afin de mieux nous projeter sur la planification de nos activités », a-t-il dévoilé. Pour lui, l’objectif est de pouvoir accentuer le professionnalisme de l’ensemble des acteurs qui interviennent, pour le processus électoral de 2022.

M. Ouédraogo dit reconnaître que la plupart des conflits électoraux se fondent principalement sur la mauvaise organisation du scrutin. Le Burkina Faso étant dans un contexte difficile, il a demandé l’accompagnement des autres acteurs étatiques, en vue de créer un environnement pacifique pour une élection paisible. Accompagner le Burkina Selon le président de la CENI, les élections passées ont connu des difficultés qui ont été en partie dues à la crise sécuritaire et la Covid-19, mais il ne garantit pas la réussite à 100% de celles à venir. « Nous allons nous adapter et faire face aux difficultés que nous allons rencontrer, afin d’aboutir à des résultats crédibles qui seront acceptés par tous les acteurs et qui nous permettent de préserver la paix dans notre pays », a-t-il souhaité.

La représentante-résidente adjointe du PNUD, Isabelle Tschan, a précisé que les élections locales se tiendront dans un climat sécuritaire, qui est une difficulté à prendre en compte pour appréhender les défis qui se posent à l’administration électorale. « Les défis sont nombreux et les échéances arrivent à grands pas. Il faut que la CENI puisse disposer à temps, des données factuelles sur l’état du processus électoral », a-t-elle convenu. Elle a fait savoir, que le chantier des élections locales est vaste et la révision du fichier électoral devrait en principe être inscrite à l’agenda de la CENI. Ce qui va nécessiter, a-t-elle précisé, la mise en place des démembrements à travers les provinces, les communes et les arrondissements. Ensuite, suivront les autres activités préélectorales et électorales. Mme Tschan a indiqué, que le PNUD est engagé à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de promotion d’un Etat de droit démocratique, à travers l’organisation d’élections crédibles, gage de paix et de stabilité sociale.

Afsétou SAWADOGO

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