Observation du scrutin du 22 novembre : le Centre coordonné des femmes dressent un bilan  » satisfaisant »

Le Centre coordonné d’observation de la sécurité électorale des femmes (COSEF) a animé une conférence de presse, le mardi 24 novembre 2020 à Ouagadougou. A l’occasion, les responsables de la structure se sont réjouis du climat apaisé dans lequel s’est déroulé le vote.

Le Centre coordonné d’observation de la sécurité électorale des femmes (COSEF) est satisfait de l’organisation générale du double scrutin du dimanche 22 novembre dernier.
C’est la substance du bilan dressé par le centre, le mardi 24 novembre 2020 dans la capitale burkinabè. Selon la présidente de la Chambre de décision du COSEF, Anne Konaté, la campagne électorale s’est déroulée dans une atmosphère relativement calme sans obstacles majeurs pour les femmes et les hommes candidats à la présidentielle et aux législatives. Le COSEF s’est aussi réjoui que les élections se soient déroulées dans le calme et la sérénité. Toutefois, Mme Konaté a déploré quelques incidents et irrégularités rapportés par ces 200 observatrices au cours du double scrutin du 22 novembre. Il s’agit, entre autres, de l’indisponibilité des listes électorales, de l’absence de bureaux de vote, de membres de bureaux de vote et de matériel électoral dans certaines localités.

La présidente de la Chambre de décision du COSEF a également relevé des violences verbales des électeurs munis de cartes et non-inscrits sur les listes électorales. « Nos équipes ont aussi relevé des altercations entre membres de bureaux de vote et représentants de partis politiques venus donner des consignes de vote à des élections », a-t-elle soutenu. De l’avis de Mme Konaté, ces différents incidents rapportés révèlent le dysfonctionnement survenu dans le dispositif déployé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En plus de ces manquements, le COSEF a égrené un certain nombre de défis qui entachent de façon générale les élections au Burkina Faso. La présidente Konaté a évoqué à ce sujet, la sécurisation du territoire et des populations pour des élections inclusives, la représentation de la société civile au sein de la CENI au niveau local, le faible nombre de femmes candidates à la présidentielle et aux législatives, etc. Le centre a, par ailleurs, fait des recommandations pour prévenir les violences post-électorales et pour une meilleure prise en compte de la dimension genre dans les prochains scrutins.

Il s’agit, a cité Mme Konaté, du renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité pour une sécurisation efficace du territoire en vue de garantir des processus électoraux inclusifs et sécurisés, le renforcement des capacités des femmes membres des partis politiques, du renforcement du dispositif de réponses rapides pour apporter des solutions aux cas de dysfonctionnement et d’irrégularités qui seraient relevés sur le terrain dès l’ouverture des bureaux de vote. Répondant à une question des journalistes sur le maillon faible de ces élections, la porte-parole du COSEF a pointé du doigt la «multiplicité des dysfonctionnements constatés ». « Avec le dispositif dont dispose la CENI depuis 2015, nous ne nous attendions pas à de telles irrégularités. Même dans la capitale, nous avons constaté des dysfonctionnements », a déploré Mme Konaté. A propos de ces insuffisances, la représentante du COSEF a invité l’ensemble des acteurs concernés à privilégier le dialogue en vue d’aplanir les points de divergences.

Abdoulaye BALBONE

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