Ordre des architectes du Burkina Faso : Sur les traces de Fabien Ouédraogo

Diplômé de l’Ecole panafricaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) à Lomé au Togo, Fabien Ouédraogo est le président de l’Ordre des architectes du Burkina Faso. A 24 ans, il exerçait déjà le métier d’architecte et a créé l’agence ARCAD, spécialisée dans le domaine de l’architecture et de l’urbanisme. Zoom sur le parcours et la vision de l’homme !

Fabien Ouédraogo, président de l’Ordre des architectes du Burkina Faso est le directeur de ARCAD, agence spécialisée dans le domaine de l’architecture et de l’urbanisme. Titulaire d’un BAC série D, il passe avec succès le concours d’entrée à l’Ecole panafricaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) à Lomé au Togo. Après 5 ans d’études, il embrasse le métier d’architecte en 1998 et crée son agence ARCAD la même année qui regroupe actuellement 14 employés.

Née en 1974 et fils d’un journaliste puisque son père est le directeur de publication de l’Observateur Paalga, Edouard Ouédraogo, il a 20 ans de carrière dans le métier qui lui tenait à cœur. « J’avoue que j’ai toujours aimé le dessin d’art. C’est fort de cela, que lorsque j’étais étudiant j’ai me suis renseigné sur les écoles qui forment des architectes. Au début, je voulais devenir médecin ou pilote.

J’aime les travaux pratiques où l’on sent le geste de la main », fait-il savoir. M. Ouédraogo en tant que président de l’ordre envisage renforcer la communication sur l’activité de l’architecte et assainir le milieu. Il estime que les architectes ne communiquent pas assez sur leur activité, leur accessibilité, la facilité et la technicité du domaine. C’est pourquoi, explique-t-il, l’on a l’impression qu’ils sont inaccessibles et très chers. Du coup, soutient-il, les gens s’orientent vers ceux qui exercent illégalement le métier c’est-à-dire les usurpateurs.

Ce, parce qu’ils ne savent pas la différence entre un architecte, un ingénieur, un entrepreneur. « Nous avons le devoir de communiquer suffisamment sur notre métier pour faire comprendre aux gens qu’aller vers un architecte c’est faire recours à quelqu’un qui connait son travail et qui intègre des aspects sociologiques, culturels  techniques et artistiques dans sa création. Il faut que l’on arrive à casser le mythe autour du métier de l’architecte », renchérit le président de l’Ordre des architectes du Burkina Faso.  A cet effet, ajoute-t-il, sa structure organise chaque, deux ans, la semaine de l’architecte pour se rapprocher de la population, laquelle est d’ailleurs prévue du 10 au 12 janvier 2019.

Pour lui, l’une des missions de l’Ordre, c’est de veiller au respect de l’exercice de la profession qui demande d’être titulaire d’un diplôme d’architecture reconnu et être inscrit au tableau de l’Ordre. « Nous avons entamé depuis un certain temps, une série de plaintes contre les usurpateurs. Ceux qui exercent illégalement la profession doivent être sanctionnés conformément à la loi parce que c’est un métier qui est assermenté », insiste-t-il.

L’inconvénient de s’orienter vers les usurpateurs, selon M. Ouédraogo, est que l’on constate dans les villes du Burkina Faso  des infrastructures qui ne respectent pas les règles de l’art et certaines qui s’écroulent à peine terminées. Un autre défi pour l’Ordre, à son avis, c’est la relecture de ses textes pour se conformer aux législations de l’UEMOA.

« Il faut également qu’au sein de l’Ordre l’on arrive à aller au-delà de la passion, se fédérer pour atteindre nos objectifs au lieu de se diviser  à cause des égos personnels », recommande-t-il. En tous les cas, Fabien Ouédraogo estime que le métier nourrit plus ou moins son homme, même si c’est une profession libérale qui demande une démarche clientèle très élaborée.

« Au regard du foisonnement des écoles de formation dans le secteur d’architecture actuellement au Burkina Faso, je crois qu’il y a de l’engouement pour le métier », signifie-t-il.  M. Ouédraogo invite tout jeune qui a des aptitudes pour le métier à ne pas hésiter.

Kowoma Marc DOH
kowomadoh@gmail.com

Laisser un commentaire