Ordre des ingénieurs en génie civil du Burkina Faso : dix ans au service de la professionnalisation du corps

Durant trois jours, les ingénieurs en génie civil vont échanger sur les enjeux et les défis de leur profession.

L’Ordre des ingénieurs en génie civil du Burkina Faso (OIGC-BF) célèbre, du 23 au 25 juin 2022 à Ouagadougou, ses dix ans d’exitence sous le thème : « Exercice de la profession d’ingénieur en génie civil au Burkina Faso, enjeux et défis ».

L’Ordre des ingénieurs en génie civil du Burkina Faso (OIGC-BF) a dix (10) ans d’existence. Pour marquer d’une pierre blanche ce 10e anniversaire, il organise une cérémonie commémorative, du 23 au 25 juin 2022 à Ouagadougou, à travers plusieurs activités, notamment des communica-tions, des expositions, des sorties touristiques et une soirée-gala. Placé sous le thème : « Exercice de la profession d’ingénieur en génie civil au Burkina Faso, enjeux et défis », cet événement a été lancé, le jeudi 23 juin 2022, en présence du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, parrain de la cérémonie, le colonel-major Charles Zoungrana.

Selon le président de l’OIGC-BF, Maxime Somda, le thème de cette commémoration incite à mieux envisager l’avenir de la profession d’ingénieur en génie civil au Burkina Faso. L’organisation de ces journées de l’ingénieur en génie civil, a-t-il justifié, répond à un besoin de communication afin de rapprocher la profession des populations. Il va s’agir, durant ces activités, a-t-il relevé, de regrouper divers acteurs du domaine aussi bien du Burkina Faso qu’en provenance d’organisations sœurs d’ingénieurs d’autres pays pour mieux se connaitre et permettre des échanges fructueux.

Les échanges, a-t-il précisé, vont porter, entre autres, sur la formation des ingénieurs en génie civil, l’exercice de la profession dans les espaces économiques sous-régional et régional, les risques et responsabilités dans le métier et la qualité des matériaux de construction. « Ces échanges permettront de faire des propositions et des recommandations pour faire avancer notre profession, toute chose qui contribuera à l’accès des populations à des infrastructures plus sûres, résilientes, confortables, sécurisées et qui respectent l’environnement », a soutenu M. Somda.

Il a renchéri que l’OIGC-BF a pour missions, entre autres, de veiller en permanence au respect des règles et conditions d’exercice de la profession, assurer la défense des intérêts matériels et moraux de la profession et d’œuvrer à son bien-être. Il a fait savoir que l’Ordre a engrangé des résultats au cours des 10 ans écoulés. Il a cité, notamment, la mise à jour et publication du tableau de l’Ordre chaque année, la création d’un site Web pour améliorer sa communication et l’élaboration du projet de convention pour la formalisation de l’encadre-ment des ingénieurs-stagiaires avec les ingénieurs-conseils inscrits au tableau de l’Ordre. Qu’à cela ne tienne, a mentionné M. Somda, l’ingénieur en génie civil doit jouer un rôle prépondérant pour la sécurité, la sureté et la durabilité des ouvrages.

Une invite au sens de la responsabilité

Cela lui demande, a-t-il indiqué, rigueur, intégrité et probité dans l’exercice de la profession. A l’entendre, des mesures coercitives seront prises pour lutter contre l’exercice illégal de la profession et pour le respect du code d’éthique et déontologie du métier d’ingénieur en génie civil.

Le président de l’OIGC-BF a aussi lancé un appel aux autorités de la Transition d’engager avec les professionnels du génie civil toute réflexion tendant à créer une grande école nationale d’excellence pour la formation d’ingénieurs conformément aux besoins réels du pays. Pour le parrain de la cérémonie, le ministre Zoungrana, il convient de reconnaitre le rôle primordial occupé par les ingénieurs en génie civil dans le domaine des infrastructures. L’ingénieur en génie civil est au début et à la fin de toute construction.

Pour que les ouvrages réalisés aient un impact positif sur la vie des populations, dans un pays aux ressources limitées comme le Burkina Faso, il faut qu’ils soient de bonne qualité. Les ingénieurs en génie civil, a appuyé le colonel-major, sont donc indispensables dans la construction d’une nation qui se veut prospère. L’Ordre des ingénieurs en génie civil du Burkina Faso se positionne aujourd’hui, selon lui, comme l’un des partenaires stratégiques qui doit accompagner la construction de la nation à travers divers projets.

Pendant ses dix ans d’existence, a-t-il salué, l’Ordre s’est pleinement investi dans la défense des intérêts matériels et moraux de la profession et de ses membres. Le ministre Zoungrana a traduit la reconnaissance du gouvernement à l’OIGC-BF pour sa contribution au développement du pays. Il a rassuré de sa disponibilité à accompagner cette organisa-tion dans ses initiatives futures pour le renforcement de la qualité du patrimoine d’infrastructures du Burkina Faso.

Kowoma Marc DOH

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